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Je n’arrive pas à choisir entre la peur du futur et la nostalgie de l’avenir
(Tron 0 – Tron Legacy 0)

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fullsizerender 38

Mais c’est pour votre bien Monsieur, vous verrez tout ira bien, vous ne sentirez plus rien, ni peur, ni haine, plus rien ! La sécurité est à ce prix vous savez, alors oubliez tout…

Non. Pause. Pouce. Stop. Terminé. Si on me force encore à enfourner une bouchée de plus, vous pourrez bientôt lire en retour votre avenir dans mes entrailles fraîchement libérées à même le sol. Je le jure sur la tête de mon F.A.I. ! À ce moment définitif, mon téléviseur et les Hommes-prompteurs l’ont mis en veilleuse, mon Iphone s’est suicidé dans la caisse du chat et le train-train quotidien est allé voir ailleurs s’il pouvait se faire recycler.

 

Je refuse d’être sauvé parce que petit un, je ne suis pas une victime en délicatesse avec l’axe du mal et que petit deux, Vigipirate a la matraque un peu trop facile à mon goût. Dorénavant, derrière la moindre contrariété allant de la découverte des premiers hémorroïdes à la dernière avancée en matière d’armes à impulsion magnétique, il faut des coupables et surtout des redresseurs de torts —et de raisons— en qui croire.  Il pleut des promesses d’épitaphe à chaque dépêche AFP et les légions d’honneur sont préinstallées dans les utérus. Certes j’ai le choix, nous sommes dans un pays libre interdépendant d’autres pays libres, mais comme dirait Nexus : « You’re either with us or against us ».

Je n’en peux plus de manger de l’héroïsme trois fois par jour depuis le 11 septembre. Je commencerai à avoir peur le jour où les buildings auront de la gueule à Paris ! Je mets dans le même sac les chiens d’infidèles et les extrémistes de tous bords, ni les uns, ni les autres ne règleront mon problème d’addiction au chômage. Je ne suis ni Goldenboy, ni arbitre dès lors j’aimerais ne pas prendre parti en paix.
Ding dong! Qui sonne à la porte ? Encore… En collant, en cape, en théologie, en Yes We Can, en crampons, en martyr, en logo, en streaming, en bonne conscience, en BHL, en contrôle social, en John Cena, le syndrome du sauveur me pousse à la lâcheté. Je ne veux pas de cette drogue bon marché pour petite nature romantique et grands enfants en plein sevrage. Plus c’est gros plus c’est vrai, imaginez si, en plus, c’est omniprésent !

Oui, mes antidépresseurs mélangés à l’alcool me manquent, en l’espace d’un attentat nous sommes passés de l’autodestruction d’un occident qui s’ennuie à l’instinct de conservation obligatoire au nom de la civilisation. Comme ça, en un claquement de doigts sur une partie d’échecs. D’abord je n’aime pas les échecs, ensuite je n’étais pas dans l’audience ce jour-là et finalement je me moque royalement des bookmakers et du résultat qui ne changera en rien la fin du match. L’héroïsme, ce sont ceux qui ne le pratiquent pas qui le vivent le mieux au passé.

Les héros de mon enfance eux, avaient des visages burinés, marqués par la crasse qui ne partait pas avec le savon, leurs mains étaient faites en corne, pas en peau. Leur sourire était mort depuis belle lurette comme leur jeunesse. Ils sont nés bossus, affaissés, les épaules plus basses que la chute de leur menton toujours mal rasé, le regard incertain. Le regard est ainsi à cinq heures du matin lorsque l’on attend le bus dans le froid, collé à son voisin de palier.

Ces héros-là ne parlaient pas par slogan, ils ne pouvaient simplement plus. Ils ne faisaient pas de communication, ils giflaient, réconfortaient et dormaient à l’aide de leurs mains jusqu’à leur nouvelle mission dictée par le réveil. Enfin, la même que la veille, mettre à manger sur une table toujours trop petite pour toutes les jambes de la famille. Leurs actes de bravoure se contentaient de payer les retards des factures oubliées et prendre le jour du Seigneur en otage avec un second job, histoire d’honorer leurs dettes au Dieu Noël. Je crois que j’avais la chance d’habiter l’immeuble en décomposition où vivaient tous ces héros et peut-être même le quartier en stand-by où ils opéraient secrètement ensemble. Si mes souvenirs sont exacts, il ne formaient ni une équipe ni une ligue mais plutôt une classe…

Le Président venait rarement les congratuler et curieusement on ne parlait pas d’eux à la télé et encore moins chez le libraire ! En guise d’applaudissements ils avaient des félicitations du conseil de classe, une perquisition les jours fériés ou une simple indifférence de la part de leurs enfants. Ces héros ne naviguaient pas entre la justice morale et la taille de leur égo, ils tentaient juste de survivre au jour suivant, un peu pour eux, beaucoup pour leur famille. Parce que c’est comme cela que vivent et meurent les héros ordinaires.

Mes héros allaient à l’usine™, ils n’en sortaient pas.

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crank high voltage

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…

Je sors d’un coma ou je m’y dirige, gaiement.

Tout bascule sans jamais tomber.

Les pupilles dilatées, plus rien à télécharger, à zapper, à éteindre.

À bout de souffle, à bout de nerf, en bout de route, je cherche encore plus d’asphyxie, plus de haine, plus de bitume, de vertige en solde, d’adrénaline standard.

J’ai dans mes poings ce que ma tête n’a pas su dire avant le coup de pression et dans ma gorge ce que mon âme n’a pas su taire durant tous ces nuits de cauchemars.

La vitesse tue tout, même la mort, donc la violence ne peut-être que gratuite.

Alors ce qui sépare un coup de pied au cul bien placé d’un traumatisme crânien hasardeux, c’est mon appréciation du jour du mot « modération » sur ces bouteilles vendues en toute légalité par les pouvoirs publics chez mon receleur de mort le plus proche.

Il y a ceux qui brutalisent pour faire mal, pour gagner et ceux qui le font naturellement sans rien attendre en échange.

Gardez mon acte de naissance, rendez-vous utile et passez-moi les pansements, le mercurochrome et une bonne épitaphe en lettres capitales.

Tu ne peux en aucun cas jouer à la vie impunément et demander un remboursement de quoi que ce soit dans la même partie.

La sécurité, cela n’a jamais été une garantie durable, mais c’est une promesse éphémère. Perds le contrôle avant qu’on ne t’arrête sur le bas côté de la route.

Comme les phares d’une voiture devant les yeux d’un enfant à la sortie de l’école, je guette ma proie.

Au volant de ce qu’il me reste de temps à brûler, j’hésite entre le défibrillateur et la panne moteur, un verre de vitamine C et l’injection létale.

Mais lorsque le paysage ralentit lamentablement jusqu’au point mort, je scrute l’apathie de ma montre et la distance qui m’éloigne de ma prochaine victime, puis j’attends le prochain mur, le prochain platane, en face, en frontal, droit dans les yeux.

Il se peut qu’il me fasse un aveu ou que je fasse une overdose, avant le choc, le dernier.

J’ai pris la vie par les deux bouts sans jamais en voir la fin, ni en comprendre le début.

Et la même chanson psychédélique, assourdissante martèle son refrain à mes tempes, puis mes oreilles saignent de ce que mes tympans ne peuvent admettre.

Le monde fabrique ses révolutions en tournant sur lui-même. Je fais pareil, mais en mieux, je ne mens à personne et nul ne mourra en mon nom !

La mâchoire en kit et le cœur réduit en poudre, j’attends que reprennent les hostilités entre gens bien.

J’ai plus bandé par omission que je n’ai aimé par conviction, mais au moins je suis honnête ou en phase terminale.

Je vous laisse nettoyer en partant, je médite sur ce qui serait le mieux pour mon avenir entre un gâchis et une gâchette. Je change de vie comme je change de lit.

Prenez le temps durant mon oraison funèbre, après cette page de publicité, je n’existerais déjà plus.

Je ne cherche pas à savoir. Une dépendance à un excès de lois pour les cons engendrera plus de crime légitime, plus de sang vengeur, plus d’honneur retrouvé, plus de répression homologuée, plus de liberté usurpée, plus de plus, mais en vain.

Un jour végétarien, l’autre cannibale, jamais satisfaits.

Je n’ai aucune explication à confesser en réalité, aucune excuse à fournir en vérité, pas de leçons à donner à la majorité ni de conseil mensonger pour te border.

Dis toi que je suis plus vrai que Dieu.

Depuis que le meurtre est à portée de main, on a crée des règles afin de prendre plus de plaisir à les enfreindre. Les X commandements ne sont qu’une arnaque à l’assurance.

On voudrait que la mémoire facultative et la sagesse populaire servent autant de bâton que de carotte. Mais je ne sens plus les coups et j’ai perdu l’appétit.

Je fais l’impasse sur l’Histoire, mes toilettes ne se souviennent déjà pas ce que j’ai bu ce matin, merci de m’épargner les détails sur la gueule de bois de ce soir.

J’ai plus pris mon pied que mon temps. Et pour cause, j’ai préféré crever plutôt que d’être en retard.

Game Over

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la-cite-de-la-peur

l’universalisme sélectif et le communautarisme global



La peur est un instinct naturel et primaire.
La marchandisation de cette dernière atteste que la culture n’aura jamais le dessus sur le jeu de la chaîne alimentaire.


La peur est le moteur et le copilote des redécoupages territoriaux, de la lutte des religions pour le leadership, mais également des fantaisies dogmatiques se construisant pour ou contre l’économie.


La mécanique humaine concède le bénéfice du doute à la diplomatie, tant que celle-ci est rentable.


La peur est le baromètre idéal pour scanner l’électorat national, pour fédérer les extrémistes et les modérés ou, enfin, pour façonner des guerres à l’image de la sophistication technologique et scientifique de la barbarie.


Depuis que l’universalisme sélectif et le communautarisme global pratiquent les mêmes techniques commerciales, seul les modalités financières font basculer notre choix.



Pour expliquer les différents types de peur, il faut les contextualiser pour ne pas les vendre comme une maladie unilatérale.

La peur animale, communément appelée peur de l’autre, relève plus de l’humanisme véritable que de la pathologie excusable.

Pour exister, elle doit paradoxalement, soit maintenir l’individu à l’état de présence, soit standardiser ce même individu à l’état de franchise.

La phobie des uns n’annihile pas l’empathie des autres, car les vases communicants ont leurs limites.

D’une haine passive à un génocide entre amis en passant par le meurtre anodin, la peur instinctive domestique ses pulsions pour les rendre justifiables.

La peur stratégique s’apparente à une alchimie contrainte entre survivance originelle et opportunisme moderne. Les calculs font les frontières, l’improvisation les disloque.

La bonne gestion d’un espace a pour fondation unificatrice des lois sécurisantes basées sur la peur. Mais l’utopisme rempli mieux le profil de poste dans les livres d’Histoire. Alors parlons d’idéal de société.

Tous les mobiles discutables ont pour cause un bouc émissaire étant tout le monde et personne à la fois. Le but de la manœuvre est de drainer l’opinion publique et les enquêtes de sondages privés vers la caution des conséquences éventuelles.

S’émouvoir du pragmatisme politique, voire sanguinaire, est assez vain puisque c’est cette émotion qui est la source de cette action. La peur est le meilleur moyen d’arbitrage du contrôle social.

De nos jours, la peur n’est plus un sentiment, elle est de l’image dans nos contrées occidentales. Ceci indique beaucoup de choses sur notre prétention à la fraternité au nom de la fin écologique du monde.

À quand une chaleureuse soirée de charité où des mécènes subventionneront la recherche pour la phobie pour tous ?

peur sur la ville

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