Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for mars 2010

Je n’arrive pas à choisir entre Pose ton Gun et Fast and Furious
(Cagoule 0 – Eric Besson 1)

Read Full Post »

Cette semaine, au programme de ma boite crânienne : Les derniers Teaser en série et 36-15 Me, Myself & I

Jeudi 1 :  36 15 Me Myself & I : L’Amour est un produit dérivé comme les autres (Definitiv Version)

Samedi 3 : Note de service : Pour un dernier rail chez le marchand de sable

Dimanche 4 Lundi 5 : Teaser en série (30) Moon V.2

Lundi 5 Mardi 6 : “Rythme(s) & Mécanisme(s)” S01 E01 Rmx

Prenez le temps, avant qu’il ne vous prenne

Foutraquement…

Ps : À partie de la semaine 14, il aura le retour de “Rythme(s) & Mécanisme(s)” avec des inédits et de nouvelles rubriques…

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre les frivolités ministérielles et  le contrôle social
(Alain Joyandet 0 – Cybercriminalité 1)

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre la diplomatie explosive et la légalité respectable
(Russie 0 – Rapidshare 1)

Read Full Post »

Une boîte au-dessus de nous, une boîte au-dessous de nous, une boîte dans une autre ou l’inverse et peu importe, je continue à la regarder…

Une boîte sur mesure à sang pour sang pour satisfaire le remords de bénitier de mon karma et les aléas économiques du facteur chance. Elle me colle à la peau, elle m’enveloppe comme personne ne le pourra, elle m’emprisonne à jamais jusqu’à l’expiration de ma garantie, elle me préserve de la lucidité de mon âme, elle me réanime puis m’anime mécaniquement dans les bras d’une autre boîte. Une boîte sur mesure sans cloison ni voisin – sauf exception médicale – pour m’affranchir de ses limites, mon petit pied-à-terre en location, un bordel à ADN par dotation, une fabrique à cicatrices en commun, une preuve circonstancielle pour les pompes funèbres, un album de souvenirs pour faire patienter les autres boîtes. Je n’ai rien d’un écorché vif, elle est tout ce que j’ai, mais elle ne m’appartient pas, elle s’appelle revient.

Une boîte à ciel ouvert dans une tête se refermant sur elle-même, un garde-fou moral ou une évasion idéale avec laquelle je dois négocier à chacun de mes pas de travers sur le droit chemin, à chacune de mes respirations coupables une télécommande à la main. Elle demeure l’ultime rempart à la géolocalisation, elle se présente comme un ami imaginaire à défaut d’être présumé, elle me parle selon son bon vouloir avec un ton paternaliste et prophétique, elle ne condamne pas mes outrages journaliers, elle s’en lave les mains en me laissant seul avec un Dieu quelconque pour négocier le pardon prévisible. Une boîte à faire semblant avec ses semblables, je ne pourrais l’offrir à personne en dépit de mes sentiments d’usine, et oui je suis seul avec elle mais au moins je peux rire de tout sans inviter l’avis de tout le monde. Je finis par croire en elle, à défaut de moi-même et plus le temps nous passe dessus au ralenti, plus on l’aime lorsque les morceaux d’Amour profitent des cimetières pour me quitter.

Une boîte ferme et définitive autour de moi, pour toujours, en attendant le dur labeur des lombrics, cette boîte ma dernière maison et ma première fois d’après la réincarnation, j’en viens à regretter mon HLM, l’agoraphobie du covoiturage à la chambre à coucher, et même les autres. Elle ressemble à s’y méprendre à l’ennui mortel durant ma carrière scolaire tout en me rappelant la léthargie au sortir de table lors des réunions consanguines avec patronyme en commun et intimités divergentes. Elle prononce la fin du bonheur des uns et de la litanie des autres, elle provoque le vide et réclame des comptes en mettant la Foi face à ses responsabilités, elle promet l’infini à qui veut l’entendre au lieu d’accepter les faits. Une boîte à faire la fortune des fleuristes, à ritualiser le pèlerinage des fumistes, à faire gémir et pleurer de rire, à construire les iniquités théologiques, à conserver intacts les liens qui nous sanglaient jadis. Je dois dire enfin apaisé que j’ai finalement trouvé sans le savoir ce que j’ai vainement cherché auprès de mon prochain. La paix ? Soyons sérieux, le silence.

Une boîte au-dessus de nous, une boîte au-dessous de nous, une boîte dans une autre ou l’inverse et peu importe, je me ferai incinérer…

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre la gloire et la rançon
(Semaine 0 – Week-end 1)

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre le pragmatisme moral et le jusqu’au boutisme solitaire
(Le caméléon 0 – L’authentique 1)

Read Full Post »

Aujourd’hui je fais la grève de la carrière en restant retranché au fond de mon lit, celui ou celle pensant m’y déloger n’est pas encore né ou déjà mort. Dans ces moments d’accalmie apparente pris entre deux feux – du réveil matin rébarbatif aux excès de zèle du facteur dopé par l’interphone – j’hésite entre le marchand de sable et le farniente sous ma couette, en me retournant maintes et maintes fois sur moi-même pour trouver l’équilibre tout en m’enlisant paisiblement.
Je repense toujours enivré à ma nuit de perdition à deux et que celle-ci n’a que peu duré, sachant que tu es partie trop tôt pour le monde hostile au-delà du lit, de la salle de bain et de ses impératifs militaires. Heureusement que tu as laissé ton odeur en partant. Mais le matelas réclame un armistice au vu de ses états de service et de son sens du sacrifice, mais il ne viendra pas aujourd’hui, j’ai décidé de tuer le temps en l’étouffant de tout mon cul, comme le veut la coutume.

Pas les moyens de souffler un instant, c’est au tour des murs blancs couleur location de se rapprocher dangereusement de mon espace vital ou peut-être que je me dilate en divaguant sur les prérogatives de mes uniformes étiquetés conformes dans la penderie assemblable avec un tournevis et un marteau d’après le mode d’emploi. Le plafond toujours aussi bas me regarde avec insistance comme pour me rappeler que mon entraînement pour le dernier voyage ne dure que huit heures et que la maison ne fait pas crédit, même si je semble le croire. L’étendage me fait la gueule pour cause de surpopulation perpétuelle et d’abandon quasi définitif, la dépression est proche et la machine à laver est trop loin pour que je lui alloue un quelconque espoir. Puis l’industrie humaine reprend le dessus sur la bande fm, les portes de mes voisins claquent successivement et nerveusement jusqu’à ce que le silence s’en suive. Plus amorphe que résigné, mon chat se lance dans une imitation assez réussie du croquemitaine, je ne lui ferai aucune remontrance mais j’oublierai de le nourrir. Oui, en effet seul le ventre déterminera le dénouement de ce statu quo.

Des choses sonnent, d’autres bipent, le balai technologique prêt à paterner n’offre que peu de répit à ses maîtres trop dépendants pour avoir des rêves. Il n’y a que le lit pour nous sauver de nous-mêmes quitte à voir le soleil passer à l’ouest sans rien y faire. Merde, j’ai oublié le chargeur de la modernité dans le bureau, alors j’accepte que le progrès s’en aille car ma fainéantise est plus tenace que mon addiction. Et c’est mieux comme cela, puissent les choses si importantes passer au dessus de ma tête, ainsi je voudrais simplement que ma boîte à image s’arrête de tourner pour que j’en descende le temps d’un coma mérité. Mais je préfère me distraire que me retrouver. Et, finalement, sur le côté du lit mon avenir du jour devrait se décider entre regarder en boucle le trailer de Scott Pilgrim vs the world et enfiler les gants de boxe d’Arthur Cravan pour passer à tabac la poésie en quelques pages, pragmatique je décide de ne pas choisir sur fond de MGMT et Sexion D’assaut.
Clairement, je ne peux ni dormir comme un juste ni rattraper le temps recherché, j’ai tout perdu parce que ne rien faire demande trop de travail…

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre une personne et une foule
(Justice 0 – Vengeance 1)

Read Full Post »

C’était mieux avant. Évidement seul le passéisme du voisin est ridicule, s’il revêt ses apparats de mode privative et de modèle économique dominant, tout va pour le mieux. Je trouve étrange de voir en permanence des adultes se promener librement en plein jour avec leur doudou comme s’il représentait le must de quelque chose. Je suis presque sûr que nous nions les petites commémorations quotidiennes et gadgets sous prétexte d’en parler au futur. N’est pas nostalgique qui veut, mais n’importe qui peut brandir un acte de propriété sur l’enfance et son merchandising !

Parfois, j’entends dire « je veux posséder le vintage dernier cri en série limitée », non, il serait plus juste de dire, « je veux faire comme les autres », c’est à la fois constitutif et pathétique, mais face à la joie d’un enfant ou d’un adulescent que dire ? Rien, si ce n’est qu’en le laissant jouer, il ne nous emmerdera pas. Et bien cette absence de cadre pour l’enfant/adulescent roi a engendré la génération des fanatiques du Polychlorure de Vinyle, absolument prêts à canoniser le passé afin d’en faire un presque futur.

Le plus souvent, j’arrive à accepter que la vieillesse chérisse ses idéaux morts en même temps que la jeunesse, mais je n’arrive pas à me figurer comment on peut sérieusement vouer un culte à quelque chose que l’on a perdu et que l’on ne récupéra qu’à la condition de se reproduire, et encore, par procuration. À la lumière de cela, il apparaît clairement que nous n’avons pas de combat. Nous pouvons au mieux nous donner bonne conscience durant nos loisirs bio, écologiques ou humanitaires devant la télé-réalité du 20h. Et sans lutte à mener, on s’en retourne à ses premiers amours là où l’on était un héros, où l’on était encore quelqu’un, c’est une juste prison pour certains.

Le jour où le futur est venu détrôner le présent à coup de circuit imprimé, je crois que j’ai perdu la notion du temps et de l’espace, en dépit de la paupérisation ambiante. Les années 80 étaient une époque de course à la réussite qui n’a pas su négocier correctement le virage de l’égalité à bas prix. Les présidents tombaient comme des mouches et le trafic de drogue était encore un meilleur marché que l’immobilier, mais tandis que l’Europe cherchait son mode d’emploi, le Japon a appliqué le sien à l’échelle du réservoir à patriotes, le jardin d’enfants. Les parts de marché ont remporté la guerre contre les idéologies, il ne s’agissait plus de penser pareil, mais de consommer pareil.

L’uniformisation était en marche et nul ne pouvait l’arrêter, trop occupés que nous étions à jouer avec notre temps à coup d’algorithme et de pixel. La révolution quelle qu’elle soit fait rompre toutes les virginités, fort logiquement ce moment est à jamais gravé dans les mémoires quitte à le revivre éternellement. Alors, peu à peu, j’ai pris conscience de l’infiniment petit et de ma place dans le grand tout, dès qu’il a pu tenir insidieusement dans la paume de ma main. Il faut croire que la miniaturisation et la démocratisation allaient de paire dans le monde pacifié de la guerre tranquille où l’espoir dûment promis est interdépendant de l’effort national. En bref l’esprit dans le nano et la chaire dans le global. Adieu philosophie et universalisme.

Je me rappelle notamment avoir vu l’Histoire fuir les livres pour un écran, peu importe les pertes, les Hommes doivent rester dans la cadence du temps au risque de lui échapper. Pourquoi regarder Dieu vers le ciel, puisqu’il est en face de nous à la demande et bientôt partout en couleur ? Mais du haut de mes neuf unités, le mur de Berlin à mes pieds et Tchernobyl toujours quelque part au dessus de ma tête, j’étais bien loin de ces considérations cruciales et je m’enfonçais avec mes semblables dans l’hypnose du divertissement de poche, accompagné de sa surenchère économique. Nous sommes passés de l’imaginaire personnel à la fiction industrielle en poussant naïvement sur deux simples boutons et une croix multidirectionnelle. Les années passent et la programmation parentale subsiste tant bien que mal, la carrière nous entraîne pour notre bien vers un bonheur censé combler ce manque. Parfois narcoleptiques, souvent chronophages, il nous faut bien des histoires à dormir debout pour rester éveillés ensemble à chanter, scander, acheter le passé afin qu’il nous survive. Alors, il faut jouer à l’enfant dans un costume trop grand pour être honnête et personne ne sait pour combien de temps.

Par la suite, l’Histoire était devenue un jeu vidéo propre et démocrate, invoquant le passé pour justifier son avenir.

Read Full Post »

Older Posts »