Je n’arrive pas à choisir entre l’histoire et la mémoire
(Le coeur 0 – La tête 1)
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La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged histoire, mémoire on décembre 30, 2010| 1 Comment »
La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged histoire, mémoire on août 1, 2010| Leave a Comment »
Prévisions de l’observateur : À la recherche des bouts de papier perdus
Posted in Prévisions de l’observateur, tagged 4th Estate, blog, bout de papier, cahier, histoire, Kyle Bean, mémoire, messe, No Future, OmmWriter, Pages, punk, Reload, stylo, the futur of books, This Is Where We Live, ticket de bus, word, zep on mai 7, 2010| 5 Comments »
À 15 ans si j’avais su que le Punk se trompait et qu’un autre futur était possible, j’aurais jalousement préservé ces tickets de bus, feuilles volantes et autres carnets à spirales, petits et grands carreaux. No Future. Je ne pouvais décemment pas avoir un cahier bien sous tout rapport, avec sa protection et mon état civil. L’écriture, d’aussi loin que je m’en souvienne, est liée chez moi à la transformation et la disparition.
En somme, prendre quelque chose pour en faire autre chose, mais sans espoir de retour. Poser des mots fuyant de mon esprit était un acte irrévocable, je ne les retrouverai plus dans l’état où je les avais connus. Par conséquence, à une psyché cauchemardesque ne pouvait résulter que du papier défiguré, déstructuré, troué et noir. Puisque ces bouts de papier parlaient mieux que moi, il fallait qu’ils me ressemblent comme l’encre maculant mes mains et les poches de mon jean.
À l’époque je passais mes journées, mes nuits et mon sommeil à improviser – entre l’absurde et la psychanalyse – dans ma chambre à partager, sous la douche souvent froide, dans la rue outrée, à la place du mort enivré et même au fond du bus les pieds sur le siège, dans la plus grande illégalité. En prenant racine dans les transports en commun, j’ai été plus honnête avec mon prochain que je ne pourrai l’être aujourd’hui. Des phrases sans verbes inventés, des slogans remodelés, des épitaphes proférées, des onomatopées éructées, des expériences phonétiques, tout était bon dans la diction muette ou vociférée. Tout dépendait du volume de mon walkman.
Et parfois, par hasard, lorsqu’une succession de mots retenait plus qu’une autre l’attention de mes contemporains, amusés ou excédés, je cherchais entre les sièges le ticket sacré où j’inscrirai ce moment unique échappant déjà à ma mémoire. Fallait-il encore que je puisse me relire. Enfin quand par miracle, c’était le cas, je ne savais que faire de tous ces mots anonymes, ces flashs collectifs, ces histoires déjà vécues, ce temps volé.
Pour tout dire, j’allais le plus souvent possible en ZEP les mains dans les poches, mais avec un stylo bille. Et oui pourquoi s’encombrer d’un cartable puisqu’aucun des devoirs exigés la veille n’avait été exécuté ? Pour ma défense je prévenais toujours l’autorité en présence de mes futures intentions, quelques fois même en laissant un ticket de bus. À chacun sa signature.
Expulsé manu militari en début de cours, je fouillais ainsi dans mes poches afin d’y quérir ces fragments de mémoire, ces instantanés autonomes, ces pièces de mon histoire que je considérais à tort comme une affaire résolue. Pour moi le temps était juste un mauvais moment à passer et la vie ressemblait à la Toussaint. Alors, avoir une Histoire et bâtir un avenir cela n’avait rien à voir avec du papier et un stylo, personnellement je n’avais rien à raconter, je voulais simplement ne pas crever sans rien laisser. Et c’est donc en heures de colle que j’ai réalisé tout cela. Dans ce moment suspendu entre usine et discipline, je devais écrire ce que l’on m’avait ordonné sans compter qu’on me faisait perdre du papier et de l’encre. Et aussi, mais cela je n’osais le penser, on me faisait perdre du temps. Il me fallait l’écrire dorénavant. Sur un mur, dans un micro ou sur un blog !
À bien y penser, je ne sais pas combien de stylos j’ai «emprunté» pour construire ma carapace d’antan, mais il m’en faudra plus encore pour la démanteler.
Pendant fort longtemps, je me demandais où était passée cette bibliothèque de petits papiers pliés, froissés, empaquetés, collectés. Objectivement j’ai plus de souvenirs d’eux qu’ils n’en ont de moi. Le désordre doit être la clé de tout cela, celui-là même me permettant de tout dire, de tout penser sans de soucier de rien, il reprenait son dû afin que je ne puisse jamais m’arrêter. Pour mon bien paraît-il ? Mais comment opérait-il et surtout quand me délestait-il de mes biens ?
La réponse se trouvait chaque dimanche où la messe et moi avions rendez-vous. Et chaque fois, il était plus ou moins question de donations en amour inconditionnel, puis de leçons à réciter pour les appliquer au quotidien. Je jetais donc cet amour propre avant qu’on ne me le prenne, ainsi que tous les tickets amassés durant la semaine pour, je pense, tout oublier et recommencer les mêmes erreurs. Une fois encore. Si j’avais appris trop tôt de ces bouts de papier dans quel monde j’étais assigné, je doute que vous puissiez me lire à cet instant précis.
Et aujourd’hui encore machinalement lorsque je passe à côté de l’église en bas de chez moi, je vide mes poches pour survivre.
Reload
Ps 1 : Récemment je n’arrivais pas mettre la main sur un article écrit pour le blog et pour cause : à présent, je ne perds plus rien, excepté lors d’un suicide de disque dur. Oui, j’ai tout en mémoire, à portée d’index, suffisamment de fichiers Word/Pages/OmmWriter updatés pour qu’ils ne sachent plus qui ils sont. J’ai tout je vous dis, mais ne me demandez pas quoi précisément, je ne saurai pas vous répondre. J’ai déjà tout oublié, je prends bien note de cela sur un bout de papier que je jetterai…
Ps 2 : Tant que je m’en rappelle, votre blog et mon cahier de brouillon vous proposeront un tête à combiné dans une cabine, de la poésie qui s’anime sans personne et la suite de Bagdad Café ?!
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Cette semaine, au programme de ma boite crânienne :
Samedi 8 : “Rythme(s) & Mécanisme(s)” S03 E03
Dimanche 9 : Explicite, lyrique et sans complexe (1) ?!
Mardi 10 : Le Retour De La Revanche De La Suite (0) Bagdad Café
Prenez le temps, avant qu’il ne vous prenne
Foutraquement…
La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged approximative, idéalisée, image, mémoire, nostalgie, Vintage on février 28, 2010| Leave a Comment »
Ghost Post : Je ne suis jamais en retard, mais ne comptez pas sur moi pour venir !
Posted in 36 15 Me Myself & I, tagged a piece of strange, alcool, écrire, blog, Cunninlynguists, disparus, famille, feuille blanche, histoire, mémoire, morphine, morts, parcourt, passé, psychiatre, Remember Me (Abstract Reality), retard, songe, souvenirs, vécu, vénissieux, vérité on janvier 14, 2010| 7 Comments »
Le syndrome de la page blanche et moi nous ne nous sommes jamais rencontrés, malgré le fait que l’on m’en parle et qu’on me le vende si souvent. A l’instar de Dieu ou de la démocratie, j’en viens à douter de son existence même.
Je n’ai pas en moi une nature de retardataire, de celle qui flirte nonchalamment entre la chronophagie et la mythomanie, le sourire aux lèvres. Je ne vais tout simplement pas à mes rendez-vous tout en prenant un soin méticuleux de ne pas prévenir et d’encore moins répondre au téléphone – « signe d’oppression de mon peuple », désolé je ne suis pas assez malhonnête pour placer cette expression dans un contexte historique alors je la mets n’importe où, voilà c’est fait – accompagné de con cortège de Sms ressemblant plus à des rébus qu’autre chose.
En travaillant sur ce blog, parfois cahier de brouillon souvent papier buvard, j’ai appris avec le temps à lutter avec ma mémoire récalcitrante forcement sélective et effectivement détériorée par l’absinthe que l’on sert du côté de Fribourg, le rhum de Martinique en bon professionnel s’est chargé de mon foie.
De plus j’ai la profonde conviction que les morts – peu importe leur statut dans mon organigramme – prennent un peu de mon passé en carton-pâte, sans prévenir, avant de devenir du vulgaire marchandising pour nos souvenirs tenant autant à la morphine qu’au morphing.
En revenant en arrière dans chaque article pour occulter le fait que le mur me fonce dessus sans sa ceinture de sécurité, je trouve presque plus de questions inachevées que de réponses toute faites et c’est pour cela que je creuse consciemment cette tombe à la mesure de mes trous de mémoire, histoire d’emmener tout le monde avec moi le moment venu.
Je pourrai consulter, mais je rechigne à ce qu’un quelconque praticien soit contraint à payer l’ISF. Et puis, me complaire dans l’une de ces médiocrités artistiques où la dépression est érigée en rang de talent, merci, mais non merci! Mes morts finiraient par sortir de leur retraite pour me rappeler qu’on ne mange pas de ce pain là, d’où je viens.
Bref, plus je me remémore, plus je préférerais imaginer quitte à vivre moyennement heureux avec ce mensonge, plutôt que d’épouser ce background qui me ressemble un peu trop et qui donc forcément ne vivra jamais en paix.
Je pourrai ne plus rien trouver à écrire et faire semblant, le bonheur tient parfois à cela, mais franchement je préfère mon histoire à celle qu’on me vend, et puis quel plaisir d’abuser de votre temps.
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La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged école, conditionnel futur, coupable, enseignement, guerre, histoire, l'autre, lavage de cerveau, mémoire, passé simple, phbie, plausible, possible, pression, probleme, révisionnisme, tension, vainqueur on décembre 26, 2009| 3 Comments »
Je n’arrive pas à choisir entre le conditionnel futur et le passé simple
(Les phobies 0 – Le révisionnisme 1)
La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged addiction, adrénaline, amnésie, apprendre, BFM TV, chaîne info, CNN, comprendre, dépendance, drogue, fow news, i télé, immédiateté, lci, média, mémoire, savoir, télé, tnt, vitesse, voyeurisme on novembre 27, 2009| 2 Comments »
La certitude du doute…
Posted in La certitude du doute..., tagged acte, affirmation, aparté, avis, bouche, certitude, conseil, débat, dialogue, droit, groupe, histoire, interrogation, mémoire, mot, opinion, parole, posture, réalité, regard, sans, soliloque, solitaire, vérité on octobre 31, 2009| 1 Comment »
Je n’arrive pas à choisir entre un dialogue de sourds et une fin de non recevoir
(La réalité 0 – La vérité 1)