Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa…
Je sors d’un coma ou je m’y dirige, gaiement.
Tout bascule sans jamais tomber.
Les pupilles dilatées, plus rien à télécharger, à zapper, à éteindre.
À bout de souffle, à bout de nerf, en bout de route, je cherche encore plus d’asphyxie, plus de haine, plus de bitume, de vertige en solde, d’adrénaline standard.
J’ai dans mes poings ce que ma tête n’a pas su dire avant le coup de pression et dans ma gorge ce que mon âme n’a pas su taire durant tous ces nuits de cauchemars.
La vitesse tue tout, même la mort, donc la violence ne peut-être que gratuite.
Alors ce qui sépare un coup de pied au cul bien placé d’un traumatisme crânien hasardeux, c’est mon appréciation du jour du mot « modération » sur ces bouteilles vendues en toute légalité par les pouvoirs publics chez mon receleur de mort le plus proche.
Il y a ceux qui brutalisent pour faire mal, pour gagner et ceux qui le font naturellement sans rien attendre en échange.
Gardez mon acte de naissance, rendez-vous utile et passez-moi les pansements, le mercurochrome et une bonne épitaphe en lettres capitales.
Tu ne peux en aucun cas jouer à la vie impunément et demander un remboursement de quoi que ce soit dans la même partie.
La sécurité, cela n’a jamais été une garantie durable, mais c’est une promesse éphémère. Perds le contrôle avant qu’on ne t’arrête sur le bas côté de la route.
Comme les phares d’une voiture devant les yeux d’un enfant à la sortie de l’école, je guette ma proie.
Au volant de ce qu’il me reste de temps à brûler, j’hésite entre le défibrillateur et la panne moteur, un verre de vitamine C et l’injection létale.
Mais lorsque le paysage ralentit lamentablement jusqu’au point mort, je scrute l’apathie de ma montre et la distance qui m’éloigne de ma prochaine victime, puis j’attends le prochain mur, le prochain platane, en face, en frontal, droit dans les yeux.
Il se peut qu’il me fasse un aveu ou que je fasse une overdose, avant le choc, le dernier.
…
J’ai pris la vie par les deux bouts sans jamais en voir la fin, ni en comprendre le début.
Et la même chanson psychédélique, assourdissante martèle son refrain à mes tempes, puis mes oreilles saignent de ce que mes tympans ne peuvent admettre.
Le monde fabrique ses révolutions en tournant sur lui-même. Je fais pareil, mais en mieux, je ne mens à personne et nul ne mourra en mon nom !
La mâchoire en kit et le cœur réduit en poudre, j’attends que reprennent les hostilités entre gens bien.
J’ai plus bandé par omission que je n’ai aimé par conviction, mais au moins je suis honnête ou en phase terminale.
Je vous laisse nettoyer en partant, je médite sur ce qui serait le mieux pour mon avenir entre un gâchis et une gâchette. Je change de vie comme je change de lit.
Prenez le temps durant mon oraison funèbre, après cette page de publicité, je n’existerais déjà plus.
Je ne cherche pas à savoir. Une dépendance à un excès de lois pour les cons engendrera plus de crime légitime, plus de sang vengeur, plus d’honneur retrouvé, plus de répression homologuée, plus de liberté usurpée, plus de plus, mais en vain.
Un jour végétarien, l’autre cannibale, jamais satisfaits.
Je n’ai aucune explication à confesser en réalité, aucune excuse à fournir en vérité, pas de leçons à donner à la majorité ni de conseil mensonger pour te border.
Dis toi que je suis plus vrai que Dieu.
Depuis que le meurtre est à portée de main, on a crée des règles afin de prendre plus de plaisir à les enfreindre. Les X commandements ne sont qu’une arnaque à l’assurance.
On voudrait que la mémoire facultative et la sagesse populaire servent autant de bâton que de carotte. Mais je ne sens plus les coups et j’ai perdu l’appétit.
Je fais l’impasse sur l’Histoire, mes toilettes ne se souviennent déjà pas ce que j’ai bu ce matin, merci de m’épargner les détails sur la gueule de bois de ce soir.
J’ai plus pris mon pied que mon temps. Et pour cause, j’ai préféré crever plutôt que d’être en retard.
Game Over