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Archive for avril 2010

Je n’arrive pas à choisir entre 364 jours et le 1 Mai
(Chômage 0 – Travail 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre avoir une orgie et être hors-jeux
(MST 0 – TMS 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre la dissolution et la décomposition
(Tribune Auteuil 0 – Charles Pasqua 1)

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La ville s’essouffle. Le monde ralentit. L’homme se tait. Le temps s’effondre.

J’aperçois, parfois, depuis mon histoire en guerre permanente – sans le savoir, sans la comprendre –  ce qui ressemble à l’idée que je me fais de la paix. Et durant ces quelques moments de répit, de repos lorsque le globe bascule d’une folie ordinaire de jour à l’ordre particulier de la nuit, c’est ici que j’aime le plus écrire pour le blog. À une pratique aussi éphémère qu’infinie, il faut bien un temps anonyme pour se donner rendez-vous et se rater.

L’heure est imprécise toujours, voire imparfaite parfois, mais le rituel est le même de mon bureau capitonné exposant Terry Gilliam et Bua, à un banc esseulé au milieu d’un parc à la recherche de solitude en passant par une orgie d’ADN à la terrasse d’un café. Un corps à la dérive, une pensée évanescente, une respiration lourde, des paupières rendant les armes et une bouche close face à mes mains inertes.

Il n’y a plus de nationalité provisoire, de race prévisible, de genre interchangeable, de classe à jalouser, de nom de location, de sentiment à fabriquer. Plus personne.

Je ne sais pas et ne préfère pas savoir si ce calme ressemble de près ou de loin à la mort, mais il vaut bien la vie, telle qu’on nous l’enseigne à l’aune de l’âge de raison. Une pause.

Quelques minutes qui ne m’appartiendront jamais, excepté au cœur de mes prières lorsque le monde redémarre en riant, en soufflant en direction d’une amnésie claustrophobe.

Il faut bien pouvoir se raccrocher à quelque chose dans le vide, à quelqu’un dans le noir, ne serait-ce pour ne plus avoir peur. Nul besoin d’aimer, ni de parler.

Le moment m’a échappé cette fois encore de justesse et mon écran est toujours aussi blanc qu’absent, il guette les confessions de ma mémoire comme autant de souvenirs à léguer à qui en voudra par habitude, par hasard. La paix dans ma tête a la couleur du silence, je me demande comme vous à quoi cela ressemble et puis je suis ramené plus bas que terre, face contre sol par ce bruit, ces sons, ces voix, la vie…

Mon pays, c’est le silence. Et nous sommes devenus peu à peu étrangers, depuis mon premier cri.

Ps : Cette semaine sur mon cahier de brouillon, sur votre blog, après la frappe, après After Effect, je mettrai donc mon visage à la place des mots pour la première fois, sans les vider de leurs sens…

Cette semaine, au programme de ma boite crânienne :

Jeudi 29 : Explicite, lyrique et sans complexe (0) Utilisation & mode d’emploi

Samedi 1  : Inside my nombril (2) Puisque tout le monde peut-être un artiste, je suis un ouvrier !

Lundi 3 : “Rythme(s) & Mécanisme(s)” S03 E03

Prenez le temps, avant qu’il ne vous prenne

Foutraquement…

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The Unwritten vu par BenReilly : http://thebestplace.fr/2010/04/19/753-–-not-getting-it/

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Je n’arrive pas à choisir entre la crise d’adolescence et la crise de la quarantaine
(Kick-ass 0 – Iron Man 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre la presse numérique et le journalisme digital
(Other 0 – Owni 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre l’indifférence globale et la morale sélective
(Humanisme 0 – Journalisme 1)

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«Et plus que du sens, il me fallait dorénavant un but pour ne pas sombrer dans l’oubli ou la rubrique nécrologique…»

Toujours pas de ravalement de façade à l’horizon et l’an 1994 est arrivé, un chronomètre à la main pour me stipuler amicalement mais fermement que c’était cette année ou jamais, au quel cas une brillante carrière de CEO de friteuse dans un fast food m’était toute destinée. J’ai haussé les épaules par habitude en soufflant tout ce que je pouvais, avant de regarder dans le vide en attendant une réponse.
Et sans que je ne m’en rende compte les Rwandais débattaient déjà entre eux de l’épineuse question de l’identité nationale, Kurt Cobain goûtait au feu sacré, Robert Hue donnait ses lettres de noblesse au collier de barbe, Charles Bukowski prenait son ultime biture et les racailles élevées par Lacoste dansaient péniblement nuit et jour le Mia sous ma fenêtre.
Nous étions vraisemblablement en juin lorsque la machine à éphéméride s’est arrêtée pour le grand je m’en foutisme estival et j’avais fortement sollicité mon foi au lieu de ma cervelle.

Concernant ma fibre scolaire, j’avais en moi un tel amour pour la classe de cinquième qu’il m’était tout bonnement impossible de la quitter. Nous nous donnions donc à nouveau rendez-vous en septembre en espérant que les professeurs que j’avais éduqués aient enfin retenu mes enseignements ! Mine de rien je commençais à organiser quelque chose, un sabotage peut-être, mais quelque chose de construit.
Début du tour de France, certains retournent au bled d’où qu’ils soient, même du Morbihan. Quant à nous autres, il nous restait les allers et retours poisseux dans les transports en commun, la vente de fleurs (prises dans les poubelles de la clinique) à l’entrée du cimetière et notre participation à l’explosion démographique de la piscine municipale – si Jésus avait traîné avec nous, lui aussi aurait tenté un aquaplaning en dépit de l’apesanteur et des baigneurs !

Toujours aucun plan A à l’horizon et encore moins de plan B.
Les antennes paraboliques lorgnaient vers leur satellite et moi en direction du goudron qui semblait ramollir sous mes pas sans vraiment me retenir, la moiteur de l’atmosphère n’avait rien de sensuelle et j’en étais déjà à mon 12e Mr Freeze. Pas d’évasion possible, emprisonné sur Terre, parqué dans mon quartier.
Sans leur permission de sortie, économique ou généalogique, les fous tournaient en rond entre les contrôles de police à l’heure du goûter, la philosophie en nocturne et les érections matinales. La chaleur ne faisait pas de prisonniers et les toxicomanes désertaient progressivement le jardin d’enfants, disparition des seringues faisant foi !
De 11h à 23 h, pour limiter la propagation du coma ensoleillé, les plus chômeurs des consommateurs exhibaient leurs hauts parleurs confondant volume et puissance pour se battre en duel de cloison en cloison, de balcon en balcon et de tour en tour. Mais avec les mêmes artistes, les mêmes playlists, le même titre : nous étions plus proches de la  pensée unique que du métissage de paillasson…

Ainsi, à l’heure où les platines laser s’installaient confortablement dans les foyers grâce au CD 2 titres, l’underground était encore une maladie imaginaire. Et à l’époque, même en plein été et en province, «L’agitateur de curiosité» rue de la République rechignait à importer les ogives américaines du moment, d’habitude négligemment entassées dans un bac dénommé colonialement black musique. Devant ce lieu de culte et d’espoir, les plus déviants et marginaux des clients passaient de l’électro à la world, de la new jack au triphop, de la house au HIP HOP*, d’un cd à un autre, puis d’une rangée à une autre. Ceci avait pour effet de produire des rencontres au sommet, aussi inattendues que fructueuses. Les victimes et les bourreaux réunis fraternellement sur l’autel de la culture de masse. Mais une fois les juilletistes en piste pour l’A7, le manque de Bpm se faisait ressentir cruellement et les plus faibles se laissaient conquérir par l’éternel tube de l’été, une fois la fête nationale passée…

Sur mon banc de prédilection, concassé à l’horizontale entre un RMIste et un récidiviste cherchant la verticale, j’ai eu une épiphanie après ma seconde 8.6. ! Puis je l’ai perdue et enfin retrouvée aux alentours de mon second round de déglutissement en public et en stéréo, s’il vous plaît ! J’allais donc donner au peuple ce que la FNAC lui refusait ardemment : une semaine de décalage horaire sur le reste du monde et une classification musicologique.
Devant l’étendue de la tâche qui allait être la mienne j’ai repris une bière pour m’éclaircir les idées pendant que le ciel commençait à s’écraser lentement mais sûrement sur mes paupières juvéniles. Le sommeil du juste vaut bien toutes les vengeances nocturnes.
Le matin suivant à 7h00, surpris par l’horaire et armé d’un stylo fuyant, d’un cahier usagé et de Nesquik dégriffé, j’ai échafaudé malgré moi en quelques colonnes et quelques chiffres, un business plan et un début de carrière.
Après un blackout bien mérité, ma studieuse après-midi fut consacrée au négoce avec mes fournisseurs de supports magnétiques, sans oublier l’obtention d’une carte de membre auprès de mon diffuseur officiel, la médiathèque. Celle-ci possédait une réactivité à écœurer les disquaires plus fonctionnaires que musiciens.
Le temps de gober deux aspirines et des Dragibus, habillé comme un dimanche à la messe, j’entamais timidement mon étude de marché, en prospectant auprès des arrêts de bus bondés emmenant ma clientèle supposée vers ses zones criminogènes ou pavillonnaires.

La demande était bien au rendez-vous et l’argent de poche allait couler à flot.

Le reste de ma semaine fut consacrée à l’histoire contemporaine de la musique au fin fond de la bibliothèque, à l’emprunt à long terme de quelques magazines chez le buraliste, puis à la collecte de fournitures de bureau glanées auprès des Hospices Civils de Lyon.

Ma petite entreprise illégale était née : je compilais, copiais, listais et dessinais des mixtapes en série limitée ou personnalisée pour 50F. La chaîne-hifi en est morte, mais c’était pour la bonne cause…
Mon bureau à ciel ouvert était sur le 3e banc à gauche de la cage d’escalier du bâtiment 35, de 10 h à 19h et en nocturne en fin de semaine. Les contrevenants testant l’interphone après 22 h étaient irrémédiablement alpagués par ma logeuse et en créole qui plus est !
Lorsque la concurrence s’organisa en se spécialisant dans le Funk et le Rap Français, j’ai décidé d’aller voir ce qu’il se passait après le périphérique.
Je partais donc aux aurores faire le tour de la proche campagne les samedis et dimanches sur les marchés, ce qui me permettait de voyager en bus, de voir des gens et des décors, un morceau de la France d’à côté en somme!  Au final, je ne suis pas devenu riche, loin de là, mais j’ai pu assouvir ma passion et la communiquer à mon prochain moyennant finance. La philanthropie beaucoup en parlent, mais peu la pratiquent.
Last night a mixtape save my life !

À 14 ans, en plein été, j’ai appris à mes dépens que la rectitude était la seule folie raisonnable…

* HIP HOP en majuscules parce que KRS ONE le «Teacher» me l’a vociféré à portée de postillons à l’Ecole Normale Supérieure lors d’une conférence sur les cultures urbaines en 2005.

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Note de service : Je n’ai pas appris la discipline à l’armée, ni avec Françoise Dolto – Part 1/2 http://wp.me/pn1lw-1xH

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Je n’arrive pas à choisir entre un forum et ses commentaires
(Sadisme 0 – Masochisme 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre le quota de martyrs et le prix de la loi
(52 personnes 0 – 22 euro 1)

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