Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘religion’


Je n’arrive pas à choisir entre le journal des bonnes nouvelles et la religion des faits divers
(Positivisme 0 – Voyeurisme 1)

Read Full Post »

FullSizeRender 5.jpg

Dernier étage avant le soleil, juillet 2010, 35 degrés.

J’attends qu’Icare fasse une overdose d’UV et repeigne la cour d’entrée. Pour tout vous dire, mon ventilateur s’est suicidé en tentant une énième fois de couper la patte de mon chat qui ne lui veut que du bien. Désormais orphelin et parent à charge, il me faut trouver une raison pour ne rien faire avant que l’on demande mon avis sur les excès d’orgueil de notre monde moderne. Ne posant que rarement des questions, je garde le silence car il est vain de m’extorquer une explication même un verre à la main. Alors, j’ai saboté l’interphone et la sonnette de la porte. Mais il reste le problème du tous connectés, que faire du truc qui sonne lorsqu’on ne lui demande rien? La téléphonie mobile n’engageant que ceux qui appellent, j’ai donné un peu de répit au summum de la technologie pour égoïstes universels. Plus de bip, plus de dring, plus de brrr…

Nous y voilà, un silence de règlement de compte et aucune justice aux alentours. Le paradis pour un impie.

Avec le temps, la canicule tente de me tuer à petit feu comme elle le peut. J’aurais bien voulu être une femme enceinte ou la salle d’attente d’un service gériatrique pour égayer les statistiques. Mais la mort me demande un effort que je ne peux décemment concéder. La gravité ankylosée, les muscles en berne, la bouche trop ouverte pour faire entrer de l’air, je prie pour une estocade comme lorsque l’on prie Dieu, c’est le geste qui compte pas le résultat. Et puis je veux bien souffler d’ennui, en revanche suffoquer jusqu’à l’agonie, c’est une voie sportive dans laquelle je ne peux m’engager sous peine d’y prendre du plaisir avec ma partenaire de lit. Faites l’amour pas les MST qu’ils disaient !

D’ailleurs, le lit et ma libido sont trop loin du salon, cela fait une quinzaine que nous ne nous sommes vus et depuis, la pornographie s’invite même dans mes céréales minceur. Je me dis qu’il est trop tard pour que je me prenne en main. Décidément, j’ai le cœur d’un manchot…

Whouha, pfff, arf, hum, heu… Rien à télécharger, l’été me ramène à la dure réalité nationale de la TNT. La télécommande est peut-être l’avenir de l’homme, mais sans piles neuves, je me contenterai de regarder le monde tourner en boucle par la fenêtre. Un embouteillage de nuages, des émanations de THC par une autre fenêtre et le mauvais goût quasi synchrone des voisins pour les refrains à base d’auto-tune. Un single et une déclaration d’amour en 8 mesures plus tard, rien ne se passe si ce n’est quelques preuves d’amour maternel avec une main et une joue d’enfant à l’étage du dessus, sans oublier l’écho du sex toy du couple d’à côté, dont l’accouchement a dû faire plus de dégâts collatéraux que d’heureux.

Je pourrais le twitter, mais cette mise en abîme finirait par me mettre la tête dans le merdier humain. Être ensemble, tout le temps, mais séparés sans but précis, juste pour donner dans l’humanisme, sans aucune responsabilité. Moi, je ne ressens plus rien et c’est mieux comme ça, c’est mieux pour toi, c’est mieux pour vous. Si je devais aimer, je finirais par voir les gens comme ils sont et je n’aime pas la violence en réunion démocratique et encore moins me salir les mains. Du coup, je les garde dans mes poches et je me surprends à siffler en même temps. Le surmenage me guette.

Un jour quelconque sur Terre à fixer le travail à la chaîne de l’horloge pour donner un peu de sens au vide. En perdition dans ce canapé —défiguré matin après matin par mon chat— où je me sens dans la peau du chauffeur de Miss Daisy. Mais où va-t-on et depuis quand suis-je là ? Nous sommes immobiles, est-ce une fuite d’huile ou de gazole ?

Ma cellule résidentielle commence-t-elle à sentir le faisandé ou ai-je omis de me laver depuis les vacances de la femme de ménage imaginaire ? Ni l’un, ni l’autre. Par mégarde, j’ai oublié une expérience scientifique en cours qui a pour but de définir le stade supérieur de la junk food. À l’oeil et au nez, les fabricants de ronron devraient subventionner mes travaux. Bref, je reprends mes esprits et mes crampes d’estomac en font de même. Mais quelle belle machine que l’homme, capable d’infini pour combattre le temps et réduit à la vacuité de la réalité par ses besoins basiques ! Je fixe l’horizon en restituant péniblement ces mots sur l’accoudoir gauche du canapé jadis blanc, désormais gris —pour le légiste et les archéologues.

Le comble de mon pragmatisme face aux choses, face aux gens, ce n’est pas que je refuse d’appeler à l’aide, mais que j’ai perdu le numéro du traiteur japonais. Alors, depuis j’hésite entre la grève de la faim et le cannibalisme.

Mon canapé, il est un peu comme feu mon banc. Jadis je traînais en bas de chez moi, à présent, je le fais à domicile. Drôle d’époque qui trouve du progrès là où il n’y en a pas. Peut-être que c’est pour notre bien. Peut-être que c’est pour le sien. Je le saurais bien, si un jour, par erreur, je sors de là !

PS : Vous pouvez remplacer le mot canapé par les mots : Femme, Nation, Travail, Religion et enfin celui qui lie tous les précédents les uns aux autres, l’Amour.

————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————————

Lundi 19 : 31/08/2005, Part 2 : Orgie conviviale &  Mardi 20 : 31/08/2005, Part 3 : La cigarette d’après

Read Full Post »


Je n’arrive pas à choisir entre la religion à la mode et le paradis perdu
(La Forme 0 – Le fond 1)

Read Full Post »


Je n’arrive pas à choisir entre le jour du seigneur et le jour du politique
(Talk Show  0 – Peep Show 1)

Read Full Post »

fullsizerender 23

Je ne sais plus pourquoi ni comment j’ai débuté cette histoire de blog – entre mouvement et échappatoire – et d’écriture semi-automatique, voire arbitrairement improvisée. Projeter un instantané de sa conscience dans l’infini, pour certains, cela peut paraître anodin, addictif, expiatoire mais en prenant la mesure de l’inconnu, j’en ai le vertige et quelques éclats de rire en relativisant l’absurdité de notre sérieux !

Que dire de tout cela au vu de cette première année d’extime, d’essais de résolutions, de choix d’erreurs et de prises de risque en plein bad trip général ? Je ne dis plus rien, je m’abstiens et je ne peux que raisonnablement douter de ma folie qui préférerait me voir courir nu dans les rues et de ma rectitude qui me suggérerait l’une de ces désertions dont je n’ai pas encore le courage. Difficile pour moi dans ce cas de m’inventer un combat, un avatar et une communauté pour chercher la vérité ou simplement pour passer le temps.

Mais sachant que je ne suis pas du genre à combler mon ennui par des artifices numériques et que je rechigne à l’idée de faire de mon nombril un centre d’attraction, je peine encore à me remémorer pourquoi un misanthrope de mon acabit est allé s’acoquiner avec le reste de la planète qu’il ne peut pas voir en peinture, ni en pixel.

Ma décision de me convertir au monde du surmoi a été guidée par le simple fait que je ne me reconnais nulle part et que les individus de mon espèce ayant survécu à l’intégration pour les nuls, l’égalitarisme pour les laïcs et le nihilisme pour les lâches devaient bien avoir 29,90 euros à dépenser ad vitam æternam afin de continuer promptement à se moquer à moindre frais de leurs prochains. Et, apparemment, on a besoin de se désigner pour exister dans le grand registre de ceux qui ont la prétention de penser et la négligence de la prendre pour acquis !

Ce que j’ai appris à mes dépens et que j’ai aimé en pratique durant mes années nocturnes de radio, à l’heure où les langues reprennent leur dû aux masques, c’est que les gens qui me ressemblent – où l’inverse – n’ont ni le même pedigree périphérique, ni la même couleur de circonstance, ni la même religion, officielle ou non, et souvent encore moins la même géographie qui fait que c’est toujours l’autre qui est détenteur d’une frontière.

Et depuis toujours, viscéralement, j’ai fait fi des codes interprétables, des modes interchangeables, des communautés étiquetables, des causes malléables sans vraiment me poser la question du profil de la personne en face de moi. Ne vous fiez pas aux apparences, je n’ai pas en moi cette tolérance des plus grotesques béatitudes, mais j’ai un faible notable pour la différence qui n’en porte pas le nom et qui se garde de toute promotion ostentatoire, la différence qui n’existe pas dans les quotas d’époque ou dans la pitié séculaire !

Nous y sommes. Si j’ai voulu cette expérience de blog en définitive, c’était dans le but inavoué de parler à des sans visages, puis d’attendre des réponses dépourvues d’avenir. Souvent en fixant cet écran, je crois qu’il me regarde en s’interrogeant sur mes motivations pour justifier son mobile, celui de cette prise d’otage consentie, car la société du tous connectés a éradiqué la notion de lieu et de lien. A présent pour communiquer il faut montrer, se montrer puis regarder.

Et depuis mon rocher en forme de pomme avec la mémoire approximative sous le bras et une mise à jour constante de la nécrologie mondiale, je cherche de manière compulsive des questions lorsque tout le monde a les réponses…

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre la religion de la réflexion et le culte de l’émotionnel

(la cause 0 – la conséquence 1)

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre les voeux préfabriqués et le moulin à vent
(Religion 0 – Tradition 1)

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre une crise de foie et la crise de foi
(Les spiritueux 0 – Le spirituel 1)

Read Full Post »

Je n’arrive pas à choisir entre n’avoir rien à dire et tout dire
(une information 0 – une diffamation 1)

Read Full Post »

J’ai eu la vie que je pouvais. J’ai un spectacle à la place du cœur, alors jouez jusqu’à disparaître de ma mélancolie.

Je ne suis qu’un homme complexe avec un plan simple, une ligne de vie définie que je refuse du bout des doigts, sans te retenir vraiment, lorsque tu claques la porte pour ton propre échappatoire, ailleurs, sans plus personne à blâmer, à connaître, à décevoir.

J’attends d’avoir l’avis des autres pour me dire que seul le mien compte, perdu que je suis entre la postérité périssable et une psychanalyse non remboursée, la vacuité du moment présent et l’impossibilité de l’infini. Je cours, je coule à ma perte, lentement, doucement, en emmenant tous ceux que j’aime dans ma chute, mais assez loin de moi pour qu’ils me manquent.

Je ne vis qu’au travers de femmes, à croire que j’aurai voulu en être une. L’une me voit comme une maladie imaginaire qu’elle a partagée un jour, l’autre comme une pièce manquante qu’elle rangerait dans son livre des petites choses, les dernières comme le père qu’elles n’auront jamais eu, excepté dans le flou parfait de leur enfance. Moi, je préfère me souvenir d’elles toutes, telles des fantômes, plutôt que de les quitter.

Le sursis permanent est un meilleur moteur que le bonheur fugace, toutes les absences, les abandons, les falsifications d’identités dans mes albums de famille décomposés suffisent à donner un sens à ma folie ordinaire, celle du temps qui s’épuise de nous, toujours et encore, quand l’automne est déjà là.

J’ai besoin de me sentir seul pour pleurer devant vous, me sentir aimé dans tes bras trop grands que je ne comprends pas, me faire pardonner ces erreurs qui sont miennes mais que je t’attribue, oublier que ma prison n’a jamais eu de barreaux pour nous séparer. Seul, je me recueille à chaque enterrement, au milieu de ce vacarme – moderne et dépassé – respirant trop vite pour mon histoire qui nous ponctue puis se conclut.

À n’être plus personne, j’en deviens un meilleur personnage que j’articule méticuleusement au gré de mes déceptions récurrentes et des tiennes aussi. Lui, il est un moi en mieux, puis je mets en scène des accidents plus commodes qu’hasardeux pour ne plus avoir à regarder en face ou en arrière.

J’ai occulté vaillamment tant que je doutais, tant que je pouvais le fait qu’il y avait un dehors et un peut-être, trop muré que j’étais dans ma bulle, trop usé par des adieux que l’on me refuse, la médecine et Dieu n’ont pas leur place dans mon théâtre à l’échelle d’une vie.

Les noms des amours, les saisons anonymes, l’Histoire des manuels changent, mais pas moi, non. Ce qui est n’a plus d’importance au regard de ce que je pense sans le croire, ce que je souffre sans ressentir, ce que je cherche sans rien trouver.

Les jours de joie m’échappent inexorablement, les uns après les autres dans l’ordre du calendrier, je les ai gâché d’un mot, un seul, en priant mon nombril de les faire revenir au crépuscule de mon art, mais à leur retour, ils se meurent pour mieux me maintenir en vie, en stase.

Mon existence est un décor identique à mes souvenirs les plus valables où je peux à loisir répéter jusqu’à épuisement l’avant, l’hier, celui qui n’a plus de futur, celui là même que l’on a maintenant, mais qu’on ignore pour le moment, obnubilé par son prédécesseur.

Je me sens vide de vous et déserté par mes démons, les mémoires immortelles ont délaissé mon désir de survivre pour la prochaine inconnue, mon orgueil de petit homme parlant de solitude comme du temps qu’il fait, depuis j’entends une voix douce, calme, affectueuse qui pense à ma place, qui m’intime quoi dire, qui étrenner et quand mourir, enfin.

À lire en écoutant Jon Brion – Little Person

Read Full Post »

Older Posts »