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It’s Hero Time ! Le paradoxe américain dans toute sa splendeur, le portrait robot qui nous ausculte depuis notre miroir, une mosaïque faite d’archétype idéal et de stéréotype cannibale. Comme tout le monde, je cultive sciemment cette ambiguïté territoriale voire animale entre la morale et le fantasme. Rien de mieux qu’une vision manichéenne pour se remettre le patriotisme en place, la peine de mort c’est mal, la castration chimique c’est mieux, les comics sont une sous-alter-culture et l’autofiction de la littérature.
Ouf, l’exception culturelle est sauve et les orgies de subventions retrouvent la splendeur que l’argent sale des self-made men n’aura jamais. Depuis le Musée des Frères Lumière, j’en entends certains parler de cinéma. Messieurs soyons sérieux et responsables, s’il vous plaît, il y a ceux qui ont les idées et ceux qui savent les exploiter ! Ce que les mangas ont pris par la force – à Casterman – dans les cours de récréation, les ayatollahs de la liberté et du 4e amendement à base de collants et de créatine peuvent faire une croix dessus. Mais jusqu’à quand et, surtout, pourquoi ?

Je croyais tout naturellement que l’argent avait fait s’effondrer ce qu’il restait de frontières aux terriens. À l’heure des territoires disjoints et de la dématérialisation à tout prix, les uns et les autres ont besoin d’un modèle dominant à abattre pour se construire en sa présence, supposée. Les pro et les anti travaillent conjointement pour le mouvement, afin de brasser du vent pour nous donner un cap à suivre et un sens auquel se raccrocher lorsque le monde se replie sur lui-même après une overdose d’humanisme. Disons que le globe est la plus grande des administrations et qu’entre des licenciements économiques et les intéressements aux bénéfices, il est de bon ton de s’occuper dignement – adossé à la machine à café – en faisant une guerre propre puis calomnieuse à son collègue de bureau.

Personnellement, les Yankees n’ont pas acheté la virginité de ma grand-mère contre un chewing-gum, trop occupée qu’elle était à profiter au soleil de l’abolition officielle de l’esclavage dans un champ de canne à sucre. Je n’ai donc pas d’animosité particulière envers les U.S.A., si ce n’est leur goût douteux pour la mauvaise chanson française. A contrario, je n’ai pas développé une fascination de celle qui façonne les comptes de fée économiques sur fond de textile et puis je n’ai aucun contentieux historique avec l’Oncle Sam, excepté  l’adaptation de Dragon Ball, bien sûr. Il me vend de l’entertainment de qualité à un prix juste et je lui consacre un espace dans mon patrimoine mémoriel. Je n’ai pas les moyens d’être un citoyen du monde, alors j’ai décidé d’en prendre quelques morceaux pour habiter mon imaginaire. Et puis, principalement, je ne vois pas pour quelle raison je devrais faire la guerre à qui que ce soit, alors que l’on peut m’acheter pour un montant raisonnable au nom de la culture de masse.

Il est toujours plus simple de prendre pour cible un symbole déclinant que de s’occuper de nos habitudes en roue libre…

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