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Je n’arrive pas à choisir entre le Touché-coulé et la chorégraphie de la mort
(Corée Du Nord 0 – Love Parade 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre le besoin de drame et le business lacrymal
(Les voyeurs 0 – les enfoirés 1)

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Rapport XY, Dossier 08122006, déclassifié

Mes chers confrères, mes chères consœurs,

Mon propos liminaire portera sur la nature, la société et la monogamie.

Parler de l’Amour sans évoquer l’autre, en voilà une forme de solitude qui semble satisfaire la plupart des complexés du myocarde. J’imagine à mon cœur défendant qu’à partir du moment où compagnie et absence se confondent, il est impossible pour chacune des parties de contracter le moindre serment avec qui que ce soit. Disons que nous sommes en présence de l’histoire habituelle de lui et elle : lui qui ne pense qu’à prendre la tangente instinctivement et elle qui cherche à survivre puisqu’elle est détentrice de la vie. Et avec des objectifs aussi distincts qu’éloignés, comment pourraient-ils se comprendre, alors qu’ils n’ont pas su s’apprivoiser ?

Le drame évident dans tout cela, c’est que lorsque l’un des deux part pour une raison ou une autre, celui qui reste a besoin d’une vraie explication, qui plus est quand l’Amour ne peut se conjuguer qu’au passé. L’homme en a plus dans le crâne que dans le cœur, mais cela ne lui réussit guère au final, sachant que ses doutes salvateurs se transforment le plus souvent en prison idéale avec le visage de celle qu’il a quitté par l’une de ces nécessités animales. Pour ma part, j’ai horreur de courir pour courir et j’ai la même détestation pour le bonheur en forme de camisole de force, mais le problème du dilemme réside dans sa nature manichéenne. Nous avons beau étudier toutes les options envisageables, elles ne relèvent pas du caractère sacré de l’amour et de la haine.

Avant d’évoquer l’angle féminin des choses, passons en revue les démons et paradoxes des sujets mâles venus nous livrer leurs sentiments et les 1001 manières de donner du plaisir sans en connaître la définition. Entendons-nous bien, je ne juge pas, moi-même, jadis, j’ai cédé à l’appel de la forêt – depuis mon jardin en zone pavillonnaire – en convoitant ma voisine, une barre de chocolat ou même une paire de jambes sur un 4×3, mais certainement pas avec le talent et l’ambition de ces vendeurs d’amour qui n’en veulent pas. Il serait trop simple ou dans l’air du temps de définir l’homme comme lâche, mais sa passion pour les remords devrait être, elle, un moyen de reconstitution du puzzle des ruptures.

Avec du recul, je ne sais pas ce qui est le pire concernant notre analyse, à savoir le fait que certains hommes considèrent les femmes telles un objet ou que celles-ci envisagent les hommes comme un projet… Au vu de nos récentes recherches, nous en avons déduit ce que les femmes pensent vouloir avoir malgré elles, apparemment c’est de désirer le contraire de l’opposé et avoir l’opposé du contraire. Ha ! Je vois très bien vos mines déconfites, vos invectives télékinésiques et vos sourires de derrière le visage, ceci étant il n’y a rien de plus clair et plausible, comment réussir à être dans le sens des mœurs et rester fidèle à ses idéaux sans en arriver à ce dérangeant raisonnement ?

S’il vous plaît ne quittez pas la salle, il y aura un buffet à volonté et un speed-dating à la fin. Je veux simplement vous signifier que la mode de la multiplication des identités à partir d’un individu construit des impossibilités inconciliables pour le bonheur discutable de certains. Et ceci est à la fois un problème permanent et une solution provisoire, mais en aucun cas une vérité partisane.

Maintenant, chers confrères, chères consœurs, je vais vous citer le cas d’un sujet assez troublant et révélateur, un multirécidiviste exempté par son entrejambe et Marc Dorcel de toute espèce de moralité, puisqu’il faut des coupables pour faire des exemples. Je suis resté comme médusé devant la fougue et le cœur qu’il offrait dans ces récits porno affectifs. Et pour cause ! Selon ces dires, sa quête – celle qui se dessinait au travers de ses aventures extra ou intra conjugales – était uniquement guidée par la connaissance de la Femme, ça et rien d’autre. Vous me croirez si vous le voulez, mais c’est les larmes aux yeux qu’il m’avoua avoir échoué en tombant plus ou moins amoureux, la quarantaine passée, bêtement en allant au distributeur de préservatifs, un soir de Ligue des Champions et de maris absents, d’un de ces amours de brochure de concessions funéraires. Depuis il est inconsolable et l’optique de ne devenir qu’une image inamovible dans le regard de l’autre suffit à sa peine à perpétuité. A-t-il payé ce je ne sais quoi ou faut-il l’émasculer dans le doute ? Ce choix est plus tendancieux que la rupture en elle-même, non ?

Mais, j’ai également en tête un autre spécimen, caucasien, middle-class, catholique, de droite, jusque-là rien d’anormal. Celui-ci croyait dur comme fer avoir vu l’Amour, comme certains voient Dieu ou Elvis et il n’est pas revenu indemne de cette révélation mystique à l’eau de rose. Notez bien qu’à la base ce jeune homme respectait tous les critères de l’Homo-pragmaticus, sensible sur commande, viril dans la chambre ou dès la nuit tombée, équipé d’un avis à utiliser en dernier recours, stabilité humoristique et financière, ne vouant pas un culte à sa mère et avec de l’amour propre en option. Un modèle haut de gamme, rien à redire. Mais suite à cette révélation divine, il a fauté – non pas en forniquant, mais en offrant ses sentiments, malédiction – alors que sa relation monogame était homologuée comme amoureuse ! Plus je l’écoutais murmurer son histoire en ravalant ses sanglots, plus sa voix sonnait juste, son regard devenait certain et persistait dans l’aveuglement. C’est donc cela l’Amour ? Je n’ai pas réussi, pardonnez-moi chers confrères, chères consœurs à répondre à cette question, mais la nature éphémère de celui-ci lui confère une authenticité que le temps ne pourra jamais lui donner, jamais.

De ce témoignage là, nous pouvons tirer deux enseignements. Premièrement que la trahison est inhérente à la nature imprévisible des individus, de leurs sentiments et dans un second temps que seuls les justiciables avancent car ils n’ont personne à qui transmettre leurs colères. Concernant l’autre partie, peut-on deviser en se disant que se soigner c’est oublier et que par voie de conséquence mieux vaut se morfondre que pardonner ? Elle et lui, lui et elle emportant au fur à mesure des collisions de phéromones des morceaux de leurs icônes, de leurs vestiges, de leurs victimes, de leurs vertiges, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, même pas un souvenir. Je crois en cela, la mémoire fusse-t-elle amoureuse, chacun en dispose et s’en accapare, mais qu’à trop espérer, à trop donner, on n’est plus soi-même, on n’est plus bon à aimer.

En définitive ce que je retiens de cette expérience d’hommes connaissant sans comprendre et de ces femmes qui pensent à leur place, c’est que tout ceci n’est qu’une dispute autour du mobile – mais pas du crime – et un motif suffisant de croire. C’est donc de cela dont il s’agit, la peur d’une vie sans religion à deux et je partage partiellement cette frayeur. Plus que la peur de la solitude, il y a la peur de perdre. La différence est ce qui nous définit les uns envers les autres, alors pourquoi ne pas être des opposés pour mieux se retrouver ?

Mes chers confrères, mes chères consœurs membres des cœurs brisés et des obsédés anonymesTM, demain nous discuterons ensemble de l’impact d’un animal de compagnie dans la stabilité déjà bien précaire du couple…

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Un œil à moitié fermé sur l’écran immaculé, l’autre à moitié ouvert sur la rassurante obscurité, j’attends…

Les moments précaires où notre imagination en voie d’extinction reprend le contrôle approximatif de notre réalité si parfaite – faite de réponses à tout et de futur immédiat – ne sont pas légion. Je profite de ces voyages surplace pour m’extirper tant bien que mal du culte de l’immatriculation, qui est la même pour ceux qui s’y réfèrent et ceux qui s’y opposent.

La nuit était jadis l’alibi par excellence pour les anonymats sans lendemain, mais celui-ci dorénavant est devenu une marque de fabrique plus que rentable. Mon nom est personne, mais tout le monde veut une image conforme à ses fantasmes d’exil de proximité.

Parfois, entre la pause sanitaire des insomniaques et le retard prévisible des désinhibés, je trouve par persistance rétinienne la paix dans un coin de pixel, en pleine hypnose progressive devant la modernité à tout prix, achetée à crédit et qui ne vaut comme certitude uniquement la date de sa garantie. Je voudrais aller au fond des choses par ma propre énergie, mais l’époque promeut l’artificiel et le végétatif.

Au creux de la nuit, tout le monde est aux abonnés absents dans un rouge sonnant la fin des civilités pour aujourd’hui. Certains pourraient être angoissés par cette solitude sans personne à qui s’accrocher, mais pour ma part, cette accalmie met un terme à cette histoire faussement solidaire de « partage » qui relève plus du besoin de démonstration entre congénères. Je voudrais bien porter un masque et prendre part à la fête, mais les cicatrices ne font pas recette au royaume de l’amitié automatique…

Plus usé que fatigué, je penche par à coup du côté de la routine du travail à la chaîne depuis ma chaise multidirectionnelle à roulettes.

Je peux paisiblement être désinformé et anachronique pour enfin ne plus avoir d’avis – déjà dépassé – sur tout et n’importe qui, surtout n’importe quoi. Moralité, sans nous la Terre continue de tourner, demain rien n’aura changé et vous n’y serez pour rien, en quoi que ce soit. Diogène n’aurait su que faire avec un clavier azerty, il aurait oublié ses histoires de levier pour regarder le monde dans un écran en y construisant sa vérité au lieu de le soulever !

Dans le fond, je ne critique pas le mouvement car je ne contribue que peu à sa décélération, la course dans laquelle nous sommes embarqués plus par consumérisme que par idéal ne connaît pas de vainqueur, juste des clients. Dans ces instants de lucidité inopinée, je réalise que le progrès n’est qu’une forme de passé plus digeste que l’on sample plus qu’on ne le vit car tout le monde a quelque chose à vendre, même de toute bonne foi. Alors autant recycler les 5 minutes de gloire du follower d’à côté, il n’en saura rien, il a déjà oublié. À ceux qui savent tout à ne plus pouvoir imaginer, il reste la mort pour les réclamations éventuelles.

Je flirte avec l’endomorphine tout en lorgnant sur la caféine, c’est notre drame, le choix de l’inertie. Plus rien n’est grave, excepté l’instant présent qui nous a déjà quitté. Je ne suis pas un membre du communautarisme gadget ou des niches en série limitée, je marche seul, mais tout cela est désuet à l’heure où tout se télécharge et le peuple de la délation systématique, de la polémique congénitale, des modes mortes-nées, des jugements définitifs croit tant qu’il le peut qu’à plusieurs, qu’au plus grand nombre, il disparaîtra moins vite de la mémoire numérique.

Toujours personne à l’horizon et le cadran horaire agonise par des toc interminables tic, tac, tic, tac, tic, tac. Que faire à part se laisser aller dans une douce folie imaginaire lorsque nos rêves les plus fous ne suffisent pas à notre shopping list ?

Je ferme les yeux poliment sur cette escroquerie à l’assurance que représente le droit à l’infini après souscription à l’abonnement. Comme vous le pensez, je pourrais le plus simplement du monde éteindre tout l’attirail du parfait homo-oeconomicus. Mais le peut-on réellement ?  Il est déjà dans nos têtes et même plus loin encore, là où notre bonne conscience ne légifère plus…

Tord, raison, vrai ou faux, choisissez votre camp et sachez qu’on enregistre tout mais qu’on ne retient rien.

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Demain 01H00 “Rythme(s) & Mécanisme(s)” S01 E01

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