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Posts Tagged ‘Bret Easton Ellis’

The Rules Of Attraction

J’ai renié la gravité le jour où mon premier black out a battu l’apesanteur par KO.

Si match retour il y a, il se déroulera après l’arrivée aux urgences et avant le lavement.

Entre le sol et le ciel, j’appuie sur retour rapide pour faire avancer le film de ma vie, essayer de trouver un sens à ce qui n’en a pas.

Alors, si tout est une question d’éloge funèbre je me proclame immortel, de mon ennui le plus profond à l’hystérie la plus collective.

Plus on est de fous, plus on fuit.

Puisque qu’il n’y a plus de deadline pourquoi observer la timeline, pourquoi continuer à employer des mots d’anglais au lieu du chinois ?

Hum ? Quoi ? Je répondrai à cette délicate interrogation existentialiste, sûrement sur le trône lorsque je me serai totalement extirpé de mon coma habituel ainsi que de mon vomi personnel, enfin, je n’en suis pas sûr.

Autour de moi, tournoyant sans s’arrêter, une collection de poster encadrés et poussiéreux prouvant que la pop culture est plus une religion qu’un business, contre mon front une paire de sneakers édition limitée gluantes qui ne m’appartiennent pas, comme le reste de la chambre d’ ailleurs.

« Où je suis ? » c’est un meilleur échappatoire que « qui je suis ? ».

Un dernier sourire sur l’inconnue que je ne veux pas connaître, la frontière de la porte péniblement franchie, j’arpente chancelant, au petit matin de midi, ce couloir que je connais décidément par cœur, par cul…

J’aperçois finalement la lumière au bout du tunnel, ébloui par le monde, j’accèderai peut-être à la rédemption ou un café, une fois que mes yeux cachés derrière la fine couche de crasse de mes lunettes de soleil, décorant un automne sous assistance respiratoire en attendant l’hiver, auront trouvé asile entre mes paupières et mes cernes.

Certains ont une double vie, quand je doute encore que la mienne m’appartienne en constatant d’un rictus nerveux comment je peux la détruire avec trois doigts et une seringue, juste comme ça.

Quand il n’y a pas de stigmates, il n’y a pas de plaisir, demandez à Jésus !

Sociabilise-toi, on m’a dit petit, je suis un élève appliqué en faisant dans l’humanitaire entre toxicomanes en manque de problème et dealers qui veulent en avoir à tout prix.

Parfois les négociations tournent à l’explication lorsque le service après vente n’existe pas et que le distributeur veut son retour sur investissement, donc les gémissements font les coupables et les retards construisent les exemples.

Les fractures ou les fractions, je ne sais pas, mais on ne guérit pas de ce que l’on a perdu, alors la plupart se bercent d’hypothèses plutôt que de vivre face à leurs échecs chaque matin en se brossant machinalement les dents pour entretenir la vitrine de la machine à créer du vent.

Je ne crois ni aux signes des astrologues ni au destin des marionnettistes, mais une lettre anonyme au parfum de futur, pourquoi pas ! On s’accorde avec le déni qui nous rassure le plus.

Devenir accro à un bonheur hypothéqué, quoi de mieux pour un vendeur de rêve à la demande ?

Dans le creux des reins de la nuit on change, on se mélange, on voit rouge, on déroge, on s’érige, on s’arrange, on enrage, on se fige, on se mélange, on change, puis on se venge et les deux aspirines qui se désagrègent en pétillant militairement au fond du verre nous interrogent.

Quand on vit de prétextes plus ou moins douteux, on a toujours une excuse valable pour ne pas assumer.

Il faut dire que le sexe a plus d’ avenir que l’amour, à nous regarder, nous, le peuple des relations bucco-génitales qui ne peut pas s’empêcher de l’ouvrir, même pour faire silence.

Mon pays c’est mes névroses, je peux partir en guerre pour un câlin, un regard de travers, mais principalement parce que mon cœur n’a jamais eu les couilles de mon ego et je préfère le lit d’autrui à la solitude du mien.

Les moments de vérité j’ai toujours su les rater avec un professionnalisme certain, il ne me reste qu’une voie de garage ou un cul de sac, mais comptez sur moi pour préméditer un carambolage à la sortie de la boîte des enfants avec un permis de mourir.

La prévention construit une clientèle plus qu’elle ne la dissuade !

Avant de m’enterrer dans la concession voisine de celle de mon revendeur agréé de poudre aux yeux, il me faut combler mon prêt étudiant et les espoirs parentaux dans une salle de classe remplie à la hâte d’une mosaïque qui mériterait un bon lifting et fournie avec le prélat érudit, enfin plus que ces fidèles, faisant autant cours qu’un speed dating.

M’instruire ? Pourquoi faire ? Je ne vais pas apprendre l’existence dans un bouquin, j’opte pour un aquaplaning dans un verre d’eau, de redbull, de rhum ou une chirurgie à cœur ouvert par mail interposé.

Pourquoi les pécheurs parlent toujours de morale comme de la liste des courses du samedi après-midi ?

Chacun comble son enfance dans la désintoxication possible et la luxure plausible, certains pleurent secrètement leurs fantômes parce c’est encore plus dur de grandir à plusieurs plutôt que seul et les derniers montent une arnaque à l’assurance avec leurs démons le vendredi, samedi et dimanche, selon leur boutique.

Je ne termine jamais ce que j’ai commencé, comme l’autre soir dans tes bras, dans tes draps, je ne termine jamais ce que j’ai commencé comme la vie en général, je ne termine jamais ce que j’ai commencé comme cette

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JPOD

Je vous souhaite la bienvenue, ici, chez nous, chez vous, nous n’avons pas la culture d’entreprise, mais l’entreprise de la culture.

Meeting, happening, même combat !

Vous faites partie de la famille, abandonnez votre thérapeute, Dieu et votre amour propre, nous, nous vous aimons pour ce que vous êtes, ce que vous faites.

Je dois avoir la gueule de l’emploi et un petit quelque chose en plus de spécial ou alors, les fosses communes sont toutes équipées de machines à café.

Souriez, vous êtes officiellement mort, un CDI dans le portefeuille et une hypothèque de la maison du bonheur dans les promesses de fidélité.

Maintenant, les infarctus précèdent les calvities.

Caché dans une petite boîte trop parfaite pour être vraie, j’en construis d’autres pour vous tous, avec l’espoir que vous adoriez votre prison.

Je divertis le peuple en me faisant de l’argent : où est le mal ?  Tant que l’on ne me transfère pas vers la hotline ou le service après vente.

Il y a des vices acceptables, voire rentables, alors les plus scolaires d’entre nous préfèrent les participations aux bénéfices de l’industrie des pixels à l’argent sale des paradis artificiels.

Le crime, c’est tout de même mieux depuis son salon ?

L’obésité ou l’overdose ? Tout est une question de promotion !

Je me log chaque matin naturellement d’un air supérieur entre l’automate et le pantomime, pendant que tu pointes la misère sociale sur ton bleu de travail, derrière une machine qui ne peut penser sans toi.

Parfois, je me dis que l’esclavage c’est comme la mode, à force de suivre le mouvement, on pense l’incarner.

Peu importe les coups de fouet, du moment que l’on peut les revendiquer le premier.

Des régiments d’individualistes, vivant leurs ambitions par pack de six bureaux, dans un open space respectant les règles d’hygiène, mais pas celle de l’intimité.

Nous avons tous les mêmes diplômes.

Mais forte heureusement, en phallocratie, les droits de la femme ne font pas les salaires de la femme.

Pour rester dans les annales de l’entreprise certains font des dépressions, les autres des enfants.

Je préfère mes névroses souvent imaginaires, parfois obsessionnelles, à la monotonie de cette folie remplissant mes déclarations d’imposition.

Tous pensent réfléchir différemment, mais ils agissent de la même manière, dans le même sens, vers le même but.

Mais moi, j’ai des projets, je suis ne pas comme les autres, je combats le système de l’intérieur, un jour vous verrez !

En attendant, je fais semblant, j’achète quelques machins, je possède quelques trucs, pas grand chose, toujours dans la limite de mon découvert, pour ne pas attirer les soupçons, je prends un crédit, je file droit.

Je crois en ce que je télécharge, en toute légalité.

Certains ont des croisades humanitaires ou pédophiles, les autres des croyances nécrophiles ou mythomanes, moi, j’ai juste un besoin d’exister, je ne suis pas pareil, je me suis mis au bricolage.

Les jours d’ennui, j’hésite entre faire un don ou une OPA.

Un petit décontractant après le travail, entre collègues ou seul, un remontant dans ma voiture chaque matin en voyant le bureau se rapprocher dangereusement, un petit coup de pouce une fois la porte des toilettes close.

Moi, depuis le troisième bureau sur la gauche, celui avec le portrait de famille décomposée et ma figurine Green Lanterne achetée durant mon temps d’inertie sur E-Bay entre la première pause cigarette et le dernier mail groupé glorifiant un con et sa webcam, moi, je sauve le monde, demandez à mes euphorisants remboursés mais génériques, je combats l’horloge du lundi 08H00 au vendredi 17H00.

Je veux me faire un nom en perdant mon identité, dites bonjour à l’absurde banalité.

N’oubliez pas de mettre votre nom au feutre sur votre badge, prenez une viennoiserie et attendez la première vague de licenciement économique, en silence, gêné, comme à votre arrivée dans l’ascenseur.

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La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique

Prenez Place Les Enfants et venez écouter ou entendre l’histoire avec un H moyen…

Il était une fois : La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique

Etymologiquement :

> censure
(nom féminin)
En langage ecclésiastique, blâme et condamnation de propositions, d’ouvrages qui concernent le dogme.• Sanction pénale prise par l’Eglise contre un chrétien.• Sanction prise contre un officier ministériel ou un parlementaire.• Contrôle, opéré par un gouvernement, des écrits, des pièces de théâtre, etc.• Le comité des personnes chargées de cet examen.• Interdiction partielle ou totale d’une communication.• Fonction de censeur.• Blâme, critique, correction.• [psychan.] Instance psychique qui provoque le refoulement ou le travestissement des désirs inconscients.• Motion de censure: proposition d’un vote de défiance contre le gouvernement, faite par l’Assemblée Nationale.

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
Toi, oui toi, c’est bien à toi que j’écris, pour la somme modique de l’abandon total de réflexion de fond; tu peux avoir le choix, tu peux accéder au culte du choix, le choix de vivre, de mourir, de fumer (hors espace public, ça c’est du domaine du contrôle social), le choix de trouer ta peau alors que cela te serait interdit sur un animal.

C’est le choix souverain à portée de tes lèvres, tu peux à la fois être de gauche, t’acheter une berline allemande et devenir actionnaire de la dilatation du trou dans la couche d’ozone, mais dans le même temps, te doucher avec le dernier gel douche Ushuaia, la conscience tranquille en refusant de boire du Coca-Cola par anti atlantisme light, en fantasmant, des Nike aux pieds ou Bret Easton Ellis en main, l’American way of life.

Tu as le choix; et le devoir du choix, tu peux être pour les pensées d’Alain Finkielkraut tout en te masturbant sur Adriana Karembeu. Tu as le choix de l’ignorance devant ta télévision tout en réclamant une hausse du budget de l’Education Nationale. Tu as le choix de protester l’été venu le projet Edvige et t’inscrire sur Facebook la rentrée venue, tu as le choix de la démocratie, même si tu ne saurais pas quoi en faire.

Ce poncif passé, passons à ce que le con crée…

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
La censure est la forme définitive qui certifie que les frontières des autres sont les nôtres.

Le « je pense pour vous » de la censure originelle et démocratiquement dictatoriale, s’est subtilement transformée en un « je pense à votre place » sous couvert implicite que cela vous dérange, mais pas autant que cela. On s’éloigne de la censure frontale qui crée des révoltes récréatives en se dirigeant vers le paternalisme repentant.

Soyons sérieux, quel serait le but de censurer un esprit de liberté qui n’a rien à dire, si ce n’est de sampler des époques et leurs événements pour maladroitement les adapter à des slogans primaires ou des programmes du secondaire ? Cette même émancipation de la boite crânienne contenue dans le cahier des charges républicain.

Le marché de la censure individuelle est fleurissant, des textos à msn en passant par les réseaux sociaux, ces relais de la liberté maniaco expressive nous restreignent à une uniformisation de l’information sous prétexte de la démocratisation de la création. Quel génie !

En outre, la paupérisation du pourquoi et l’inflation du comment fabriquent d’autres esprits de révoltes. Mathématiquement, l’offre de diversité dépasse la demande, par conséquent cet ancien épiphénomène éradique toute impossibilité, celle-là même garante des brevets d’idées.

Alors pourquoi tout cela ? hum…
Dites moi ce qui est profond, infini, invisible et qui ferait passer le néant pour un loisir d’extérieur ?

Les 5 secondes se sont écoulées entre la vignette et la devinette, vous avez choisi votre parti…
( … La réponse est en vous, dans le cas contraire contactez-moi)

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique ;
Imaginons – j’ai bien dit imaginons – que vous avez le pouvoir d’avoir le choix de la décision, et non le pouvoir de décision, l’honneur est sauf, vous sauvez les appâts rances.

Dans les discussions de société vous pourrez à foison débattre de position sans solution et d’acte sans responsabilité. La cooptation démocratique garantit le secret professionnel, voire promotionnel, car le silence est d’or, la parole c’est de l’argent et les idéologies de salon sont de platine.

On élucide les trahisons à l’approche de l’échafaud, à ce moment, pragmatisme et raison s’enfuient main dans le rien. Il ne reste que des regrets.
Si on avait pensé par soi-même…
Si on avait agi par soi-même…

Les cartes d’électeurs ne font pas les démocrates, aussi sûr que les lois ne garantissent pas la démocratie.

Mieux vaut être un con vaincu qu’un cul vacant :

La censure moderne c’est canoniser le choix au rang d’ultime recours démocratique :

Bienvenue dans la civilisation des options, la république bananière pour putschistes en dehors des vacances scolaires.

Cette construction nationale à l’high-tech préférant l’arrière boutique à la science, cette histoire sans fin au relent de vintage révisionniste, cette terre d’accueil où le P.I.B. hésite entre le charter et le jet, ce no man’s land patriotique aux couleurs des quotas minoritaires aux sourires en 4×3 de type Barack Obama ou Dany Boon, cette banlieue du nouveau monde à la religion de la violence gratuite et du compassionnel payant : tout est à vous !

Tout est pensé pour votre confort. Alors, votez à crédit sans frais, d’après les phrases en gros caractères en haut du tract. Vous pourrez rembourser quand vous le pourrez jusqu’à votre retraite si votre santé vous le permet.

Le choix est au bout de vos mains avec suffisamment de chaînes de télévisions, de journaux, d’émissions radio, de blogs et de sites Internet pour se sentir en sécurité.
Tous les moyens sont mis en œuvre pour maintenir l’illusion, en aviez-vous réellement besoin ? Tout est possible, tu le peux, tu y arriveras… à faire éclater la vérité ou plutôt ta vérité.

La première des censures est celle qui vend de l’universel alors que la demande est individuelle, le premier choix se fait entre être autour ou dans le sapin.

À toi de choisir Numéro 6 car non, Ô non, tu n’es pas un numéro, enfin c’est ce qu’il y a marqué sur ton t-shirt en série limitée, le même que celui de ton voisin.

Quand les moyens et la technologie nous conditionnent en nous poussant tous à produire, portés par le flux comme si c’était un acte banal, au choix, on écrit tous, donc on n’écrit rien et cet article en est la preuve.

http://www.dailymotion.com/souklayesylvain

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