Si elles le pouvaient mes mains témoigneraient mieux que moi de la distance qui sépare l’origine de l’inconnu. Et pour cause, il y a ce qui se voit, ce qui se décrypte entre les lignes, puis ce qui reste sur les paumes, le bout des doigts et parfois les phalanges. Une mémoire immédiate à portée de main, juste sous mon nez, mais trop étrangère pour que nous parlions la même langue, aujourd’hui.
Tout ce sens se passant de mots, d’explications, de consentements, de reconnaissance où l’anonymat est un bonheur que l’on cultive de l’ombre quotidienne à l’obscurité éternelle. Mais toutes ces taches d’encre enfantines, intestines, intimes complètent malgré elles ce puzzle orphelin de pièces portées disparues entre les rêves et l’imagination.
Les mains sont les artisans de ces traces en ajoutant, supprimant ou même omettant de dire pour des raisons obscures, plus fortes que la raison, simplement parce que l’inspiration ou le travail d’écriture le fait. Tout acte d’écriture n’est pas seulement volontaire, c’est aussi un chemin qui se trace !
Kim
Combien de temps les chercheurs en IA (ou prétendue telle) mettront-ils à comprendre que la pensée nait
et ne vit
que par la peau
et en particulier
nos mains.
Il ne faut pas prendre de gants avec la réalité
et surtout pas les gants à retour d’effort de la réalité virtuelle.