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Archive for 4 mars 2010

Je n’arrive pas à choisir entre le contrôle par procuration et les minima sociaux
(Stic 0 – 1/4 de final 1)

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Mes nuits au pluriel sont toujours plus courtes que cette routine impersonnelle où la fin du coma naturel flirte avec un début de bad trip légal. Que j’aimerais avoir une gueule de bois pour donner un sens à tout ça ! La tête scotchée durablement à mes draps plus tout à fait blancs, mon faciès médusé imprimé dans ceux-ci, le frémissement soudain des doigts de pied homologuant mon activité cérébrale, je perçois le terminus sans le définir, mais je préfère les accidents domestiques de ma moitié à l’ordre nouveau du réveil matin grimé en info continue, et vu que toutes les répétitions qui se respectent n’ont de sens que dans la ritualisation, mon chat parachève ma mise à vie, en s’empressant de venir me violer affectueusement, puis de ronronner pour se délecter de son méfait.

Une tasse de café, froid qui plus est, quel jugement impitoyable, un constat d’échec à l’amiable, le muscle renonçant avant d’avoir essayé, je doute de vraiment trouver des réponses épistolaires à mes rêves inachevés dans la torréfaction équitable. Le matin est ainsi, une juste mascarade à la mesure de l’escroquerie du reste de la journée.

À peine sorti de ma tanière en location que le sol national me tombe dessus comme pour mieux me faire suivre le mouvement de la marche en avant. Mes pieds dansent ou titubent, c’est au choix, pour justifier à qui veut le voir mon appartenance à la gravité. Adieu public, personne à droite, personne à gauche, que des gens autour qui à tous faire pareil, à tous faire semblant, à tous se rentrer dedans pour ne pas se regarder, s’évanouissent à l’apparition du moindre grognement mécanique. Les casque greffé à même les oreilles, les employés – poliment rebelles – de l’industrie musicale pour seule compagnie, le temps s’arrête durant ma playlist qui est logiquement la même que la veille, qui elle-même était la même que la précédente, vous savez le changement c’est la fin, et l’Homme n’est plus assez curieux pour avoir peur.

Je regarde droit devant – pour ne pas fixer mes baskets – comme si la vérité allait m’arriver en pleine face, juste pour moi, mais elle ne vient jamais, la garce. Et puis je ne suis pas certain de savoir quoi en faire, après tout, c’est le mensonge qui nous garantit ce bonheur qui fait que l’on sourit sans réfléchir dès lors qu’un rayon de soleil vient caresser notre emballage. Je reperds enfin mes esprits, le pas manufacturé, discipliné et vaguement pressé avec une ligne droite dans la rétine, même lorsque les artères urbaines dévoilent leurs plus beaux pleins et déliés. En bout de course, au point de départ, les lignes d’arrivée n’existent que pour nous convaincre de recommencer, toujours et encore, sans savoir pourquoi et parce qu’il faut bien.

Je sais, je sais, je cherche le vide en moi en plein néant, il y a d’autres façons plus utiles de perdre son temps…

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Un sourire d’exception à la limite de déchirer ma peau couleur ébène, une bave naissante et primaire à la commissure des lèvres, le visage grave et statufié par l’enjeu, les yeux ensanglantés et exorbités à la vue de ma cible, mes rides faisant la liaison de ceux-ci aux tempes martelant la rythmique du compte à rebours à ma boîte crânienne, la gorge serrée et déserte, la carotide saillante, les narines dilatées et figées à jamais, une respiration haletante puis absente entrant par les végétations et sortant par le moulin à paroles pour mieux l’assécher,  une veine séparatiste au centre du front, les sourcils en arc de cercle s’étirant de tout leur émoi pour effleurer mon implantation capillaire, des mots qui n’existent plus, un pardon que tu ne connaîtras pas, chaque muscle de mon corps pointé dans la même direction, le bras droit et ferme, la main certaine et refermée, le poing arbitraire et déterminé prolongeant l’esprit, pour enfin atterrir les phalanges les premières sur ce punching-ball te servant de disgracieux visage et de couverture sociale.

En dépit de la bienséance en vigueur et des mœurs du plus faible, tu gis au sol face contre terre accompagné d’un échantillon de tes ¾ d’eau couleur carmin et j’ai remporté haut la main ma partie d’osselets. Moralité, intégré ou pas, climat délétère ou non, ne jamais, Ô grand jamais marcher sur les blanches baskets d’un nègre. Non mais ! Je veux bien, par respect de la chaîne alimentaire, ne pas faire preuve d’une de ces anthropophagies légendaires, mais que mon espace vital soit protégé !

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