Étant peu familier des salles de classe, je ne sais pas ce qui distingue le conseil impératif de l’enseignement pavlovien.
Puisque le diplôme fait l’Homme, j’avoue apprécier à sa juste valeur le fait de ne pas être membre du club de ceux qui marchent debout.
Chaque année à la même époque, les plus scolaires de mes semblables se rappellent à mon cellulaire le temps de quelques banalités.
Puis entre deux anglicismes, ils m’informent en toute philanthropie non paternaliste, de leur besoin de me voir reprendre des études.
Stop, pouce, pause…suivez les indications et vous vivrez suffisamment pour ne pas avoir de retraite… Stop, pouce, pause.
J’aimerais les contenter mais en constatant leur bilan moral et leur potentiel comptable – de la caissière munie d’une licence en anthropologie au chef projet du n’importe quoi biodégradable – cela fait cher le prêt étudiant.
Je déserte bien volontiers direction l’anonymat en les laissant à leurs l’homéopathiques ulcères promotionnels, leurs calvities flirtant avec l’adultère, ainsi que leurs insignifiantes incivilités aussi glorieuses que bureaucratiques.
La cohabitation de proximité au nom du passé ne résiste pas au protectionnisme de classe en devenir…
Si j’ai le malheur extrémiste de leur opposer l’expérience du terrain à la théocratie estudiantine, les voilà partis en croisade labiale au nom de Jules Ferry et de leurs complémentaires santé.
Malgré un silence en guise d’accord à l’amiable et de paix sociale, les soldats de l’intelligence institutionnelle et homologuée prennent en otage quelques illustres issus de leurs souvenirs de bibliothèques universitaires.
Après les avoir invoqués afin de justifier puis d’imposer leurs modèles normatifs au goût de transgression de salon, il est temps d’évoquer le baccalauréat et ses produits dérivés comme valeur d’avenir.
Avec le recul, je remercie ma conseillère d’orientation vers le vide de son incompétence professionnelle relevant plus de l’astrologie que de la pédagogie.
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises solutions, juste une politique du résultat pour se donner bonne conscience ou cultiver des aigreurs en regardant les autres.
Quand la fin des cours sonnait, j’observais les faiseurs de certitudes morales, les vendeurs de vérités universelles et ceux qui aiment avoir un camp pour fantasmer des ennemis sur mesure.
La plupart de gens se prouvent qu’ils existent en construisant des frontières, alors pourquoi pas un diplôme ?