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Posts Tagged ‘fin du monde’


Je n’arrive pas à choisir entre 2012 et 2012
(Fin du monde 0 – Alternance 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre la mort du temps et un temps mort
(Fin du monde 0 – 25 Décembre 1)

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Je n’arrive pas à choisir entre 10 000 morts et le fiasco écologique
(Grippe A (H1N1) 0 – Hopenhagen 1)

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Southland Tales

J’observe la fin du monde du fond depuis mon hamac, un verre à la main et l’autre sur tes reins.

À vouloir toujours et encore changer les choses, j’en ai oublié les gens, ces mêmes gens qui font de moi un puzzle ou une pièce unique.

Par habitude, on apprend à vivre dans un musée et l’on se croise les uns les autres un peu gêné, alors on regarde ses pieds, mais plus ses objectifs !

Trop de pieds, de pas, d’histoires, de chemins pour je puisse suivre quoi que ce soit, mais je comprends et peut-être j’apprends ce que je suis en voyant qui je fuis.

Depuis je préfère les miroirs à la psychanalyse !

Les hommes de plomb tremblent, les murs frémissent, la terre défaille et c’est à mon tour de jouir.

Aujourd’hui, c’est la fête du chaos, les instincts débridés des uns construisent en toute hâte la peur du néant des autres, alors disparaissons ensemble !

Pour une fois, pour cette fois, donnons-nous la main – pas pour une cause perdante ou un jeu d’enfant – mais pour se rappeler à quoi cette dernière servait, avant que nous perdions tout notre temps à nous applaudir les uns les autres.

Dites merci à cette peur animale qui vous traverse et aimez vous…

J’ai vu mourir le World Trade Center, l’A.S. St Étienne et la télé hertzienne, qui nous pleura donc ?

Personne, ou peut-être notre créateur et vendeur en nous lisant sur sa pile de publicités démodées dans ses toilettes capitonnées.

Mais sous ses pieds, la ville court à sa perte comme chaque jour sans penser un instant que celui-ci serait le dernier !

Le dernier meurtre de masse au nom de la démocratie côtoie les derniers adultères d’un excès de monogamie dans la plus pure des logiques, puisque tout est lié, acceptons nos liens !

Les chantages d’une nuit se conjuguent aux complots d’une vie.

Et après cela, le monde bascule d’une folie ordinaire à une résignation exceptionnelle sous le joug d’une foule ivre de se regarder dans le blanc des yeux sans avoir aucune raison de se parler.

Une minute de silence pour tout ceux qui ne le connaissent pas !

Je me fabrique des idylles copiant celles de nos idoles pour nos vies sans idéal.

J’ai perdu pied le jour où je me suis senti pousser des elles, gangrené par un bonheur sur mesure.

Nuit après nuit, lit après lit, je me réveille avec un arrière-goût de progrès dans la bouche, puis j’effrite le reste de la matinée entre la chambre et la douche, en évitant soigneusement de penser, le visage concentré en fixant la poignée de la porte.

À force de courage ou de fainéantise, je tire des plans sur la comète, du canapé au téléviseur, moralité je crois en ce que je dois, rien d’autre.

On m’a dit d’aimer, de procréer, de ne pas tuer et tout le reste, pour être sûr que nous savons obéir !

On voudrait me faire croire que j’ai le choix, que mon avis compte et surtout que quelqu’un se souviendra de tout ça, sans savoir pourquoi.

Les pertes de mémoires valent bien ces vérités de toujours.

Alors, je voudrais m’envoyer en l’air jusqu’au 7ème ciel, tutoyer le nirvana, mais le plafond m’en empêche, si vous saviez, d’aussi bas que vous êtes, en attendant pieusement que ce même ciel ne vous tombe sur un coin de la tête, parce que c’est comme ça, parce que c’est écrit.

J’aimerais être vaguement humain le temps de la Fin et arrêter à ce moment de prier la technologie. Moi, le moyen de la chaîne alimentaire, je réalise que je ne suis qu’un animal de compagnie, plus domestiqué que civilisé.

Rien ne se perd tout se revend, je ferai de l’apocalypse le dernier hit sur ton téléphone portable où se reflètent ton teint artificiel, ton sourire en image de synthèse et ta dentition de carnassier végétarien.

L’homme moderne sait qu’il sera le dernier, mais il préfère railler le passé et prendre le peu d’oxygène qu’il reste du globe en otage.

La ville, elle, elle sait, elle le sent, elle se décompose peu à peu, au fur et à mesure que l’heure sonne et qu’elle oublie les morceaux de vie qui l’anime.

A vrai dire, je me suis souvent demandé en disparaissant progressivement dans la foule désorientée des grands jours de consommation, ce qui distinguait un kamikaze d’un suicide collectif ?

C’est peut-être que l’un des deux se pose encore des questions, alors que l’autre a arrêté pour aménager son emploi du temps !

Quand il n’y a pas plus de cris que de bruit, on peut s’attendre à ce qu’il y ait plus d’absences que de silence.

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